Quatrième à l’issue des qualifications, la veille : on pensait le vice-champion d’Europe en titre capable de se surpasser pour offrir un premier podium à la délégation française de tir. À l’issue de la première salve, à genoux (cinq tirs), tous les espoirs étaient permis puisque le Lorrain menait le bal pour sa première participation aux Jeux olympiques. Au moment de passer à la position couchée, Lucas Kryzs était encore quatrième.
« Du gros calibre »C’est à ce moment qu’il a connu, selon sa propre expression, « un passage à vide », le faisant glisser à la sixième place. « La grosse différence s’est faite là, analysait-il. J’ai perdu pas mal de points par rapport au peloton de tête. Après, c’était compliqué de rivaliser, même si on sait que tout peut arriver. Malheureusement, en face, il y avait de l’expérience, du très gros calibre. »
Sur la dernière session, debout, le Français a été éliminé en sixième position, générant chez lui « un peu de déception. Je vais plus savourer maintenant, car il y a eu beaucoup de tension en finale pour tous les athlètes. »
Au-delà de la pression, il a aussi fallu digérer l’enchaînement des épreuves puisque Kryzs était engagé aussi à 10 mètres, en mixte.
« Cela n’a pas été un programme chamboulant pour moi, on est habitué à faire cela toute la saison, relativisait-il. En revanche, ce qui était nouveau, c’était d’avoir la finale le lendemain des qualifications. On a seulement connu cela sur les dernières coupes du monde. »
D’ailleurs, le Français de 23 ans a déjà coché la prochaine finale de Coupe du monde, en fin d’année. « Pourquoi pas prendre une revanche sur une compétition majeure?? », glissait-il avant de rejoindre les siens pour une pause régénératrice.
Carabine femmes
Il n’y aura pas de chance de médaille, ce vendredi, pour les Français puisque Judith Gomez ne disputera pas la finale du tir à 50 m trois positions, à 9 h 30. Elle a été éliminée, jeudi, en terminant 17e des qualifications.
Philippe Roch
