Après un direct au visage adressé par Khelif, Carini s'est retournée vers son coin, signifiant qu'elle ne souhaitait pas continuer. "Je suis montée sur le ring pour combattre. Je ne me suis pas rendue mais un coup de poing m'a fait trop mal et j'ai dit ça suffit", a déclaré après sa défaite la boxeuse italienne aux médias de son pays. "Je ne suis personne pour juger ou prendre une décision, si cette femme est ici, il y a une raison", a-t-elle ajouté.
"Toutes ces polémiques lui donnent de la force pour avancer", a de son côté déclaré l'entraîneur de Khelif, Mohamed Chaoua, à l'issue du combat.
"Je remercie le peuple algérien. C'est la première victoire, et j'espère obtenir la deuxième pour garantir la médaille. Ensuite, j'espère gagner une médaille d'or", a de son côté déclaré Khelif qui, ces derniers jours, a reçu le soutien de sa fédération qui a dénoncé une campagne de dénigrement "par des médias étrangers" la visant.
"Ce sont des femmes"
La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a dénoncé "un combat qui n'était pas sur un pied d'égalité", ajoutant ne pas être "d'accord avec le CIO". "Je pense que les athlètes qui ont des caractéristiques génétiques masculines ne devraient pas être admis aux compétitions féminines", a-t-elle dit, selon une vidéo postée sur X après le combat.
Khelif avait échoué l'année dernière à un test d'éligibilité de genre mis en place par la fédération internationale (IBA), l'écartant des Mondiaux.
Mais mardi, le comité international olympique (CIO) a soutenu sa présence, ainsi que celle de la Taïwanaise Lin Yu‑tin, qui avait été également exclue des Mondiaux et doit combattre vendredi. "Tous les concurrents respectent les règles d'éligibilité aux compétitions", a répété jeudi Mark Adam, porte-parole du CIO, qui avait ajouté qu'il était "établi que ce sont des femmes".
"Le test de testostérone n'est pas un test parfait. De nombreuses femmes peuvent avoir un taux de testostérone égal à celui des hommes, tout en étant des femmes", a-t-il dit.
Selon la fiche de la boxeuse algérienne fournie par le CIO, elle avait été disqualifiée après "des taux élevés de testostérone" lors de ces Mondiaux. En ce qui concerne Lin Yu-ting, selon sa fiche, elle "n'a pas répondu aux critères d'éligibilité après un test biochimique".