Les organisations patronales et consulaires saluent la volonté de concertation affichée par Clermont Auvergne Métropole. Mais elles réclament des réunions plus techniques avec les directeurs de services concernés.
Elles viennent d’être reçues afin d’échanger sur les problématiques de mobilités et de livraisons : elles regrettent une « réunion quelque peu fourre-tout où aucun des sujets de fond n’a pu être abordé ». Elles préféreraient que soient organisées des réunions différenciées pour travailler sur la mise en place d’une zone à faible émission, d’une zone à trafic limité et sur la refonte du plan de logistique urbaine.
Les professionnels avancent des solutions« En amont, nous avons réuni un groupe de travail avec la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME63), la CCI et l’organisation des transporteurs routiers européens d’Auvergne Rhône-Alpes (Otre AuRa), explique Claude Vincent, président du Medef 63. Avec les transporteurs concernés par cette problématique du dernier kilomètre, nous avons fait un tour de table pour avancer plusieurs solutions. Toutes ne sont certainement pas applicables. Mais comme elles émanent des premiers concernés, elles méritent au moins d’être entendues. »
Les organisations patronales veulent rester optimistes et espèrent que de nouvelles rencontres avec les services métropolitains ouvriront des perspectives à la rentrée.
« Pour l’instant, ils nous donnent surtout l’impression d’avoir travaillé seuls dans leur coin, estiment Fabrice Gachon et Jean-Christophe Gautheron, président et secrétaire général de l’Otre AuRa. Ils ont certes salué nos propositions mais semblaient les découvrir. Nous avons l’expertise du terrain et des expériences menées sur d’autres métropoles de la région. Nous aimerions en faire profiter Clermont Auvergne Métropole pour éviter de reproduire certaines erreurs. Tout le monde aurait à y gagner, en temps et en argent. »
Des réunions différenciées espérées à la rentréeLes spécialistes du secteur pointent notamment les aires de livraison : « Elles ont été imaginées dans les années 80 et demandent à être redessinées. Il faut réfléchir à leur emplacement, à leur nombre ou à leur taille. Nous avons d’autres propositions qui méritent d’être approfondies, autour des horaires de livraison ou de l’utilisation des voies de tram ».
Claude Vincent reste ouvert : « Nous voulons que ce petit coup de gueule soit constructif. Il n’y a rien d’agressif dans notre démarche. Je ne dis pas que toutes nos pistes sont bonnes à prendre. Mais, au moins, parlons-en ! »
Fabrice Mina