Le label Pavillon bleu "valorise une commune ou un port de plaisance pour son développement touristique durable". Il permet aux vacanciers et aux touristes de profiter de la plage et de la navigation en limitant l’impact que ces activités ont sur l’environnement. "En tant que Pavillon bleu, on s’inscrit vraiment dans une démarche touristique responsable et durable, c’est quelque chose auquel on tient pour préserver le site", explique Élodie Fex de l’office de tourisme d’Aydat.
Nous souhaitons accueillir les gens dans de bonnes conditions tout en protégeant le site et en le mettant en valeur.
Pour répondre à toutes les exigences du label, plusieurs critères sont à respecter. "Il y a quatre volets. Le volet eau et assainissement pour vérifier la façon dont nous fonctionnons en approvisionnement en eau potable en termes de capacité. Le deuxième critère est la biodiversité et la gestion du milieu naturel. On nous interroge sur notre connaissance de la biodiversité et comment nous communiquons dessus", ajoute Christine Pacaud, conseillère municipale d’Aydat.
Le troisième critère concerne la gestion des déchets. Le dernier est le volet éducation, formation et développement durable pour voir toutes les actions susceptibles d’être mises en place pour sensibiliser les habitants et le public touristique à ces questions.
Une maître-nageuse sauveteuse surveille le lac d'Aydat. Photo Richard Brunel
Mais l’un des critères les plus importants reste la qualité de l’eau de baignade, qui doit être "excellente". C’est l’ARS (Agence régionale de santé) qui veille à cette qualité de l’eau grâce à un contrôle effectué tous les quinze jours.
Des adaptations nécessairesÊtre labellisé Pavillon bleu n’est pas toujours simple. C’est un label qui se veut exigeant pour assurer aux visiteurs des sites un certain confort. Il nécessite de réaliser des adaptations pour conserver le statut et rester dans une démarche durable et respectueuse de l’environnement.
"Sur notre site, un travail a été fait en amont pour créer la zone humide", explique Franck Serre, maire d’Aydat. En 2012, la zone humide a permis d’épurer les eaux de la Veyre, grâce à une végétation plus adaptée et, petit à petit, de faire disparaître la production d’algues. "Nous avons aussi effectué le reméandrage de la Veyre et un assainissement collectif qui a permis de résoudre pas mal de problèmes et sur le long terme d’avoir une eau de qualité", ajoute Franck Serre. En plus, un objectif zéro déchet a été appliqué sur le site pour limiter la pollution et les mauvaises odeurs sur la plage.
La plage d'Aydat pleine de vacanciers. Photo Richard Brunel
Pour rester Pavillon bleu, plusieurs étapes sont nécessaires. Au mois d’octobre, les sites doivent candidater, puis déposer leur demande en décembre. Un questionnaire, différent chaque année, est à remplir. Lorsque la candidature est validée par le jury, un certificat de labellisation ainsi que le logo du label sont décernés au site. Par la suite, les représentants du Pavillon bleu sont auditionnés par une personne de l’association Teragir "afin de mettre en lumière son engagement et ses bonnes pratiques".
Que faire au lac d'Aydat cet été ?
Cinq animations par anChaque année, le label exige de mettre en place cinq animations au sein des sites, le but étant de se positionner sur une démarche de progrès. "On s’engage sur des actions d’éducation à l’environnement qui sont renouvelées tous les ans. L’idée est de sensibiliser à la biodiversité, au respect de l’environnement et aux bons gestes à avoir", détaille Élodie Fex.
Amélie Paupert