"Avant de vous expliquer les règles, je vous laisse vous équiper". Par-dessus nos tenues confortables, nous enfilons plastrons, tours de cou, casques, tandis que Grégory Ronchaud, gérant d’Arverne Paint à Saint-Gervais-d’Auvergne, nous tend nos pistolets à billes. Premières impressions : il fait chaud là-dessous et l’arme est tout de même assez lourde !
Avec pas mal d’appréhension, trois d’entre nous quatre n’ayant jamais échangéde tirs au paintball, nous pénétrons dans ce qui sera notre surface de jeu durantla prochaine demi-heure. Palettes en bois et obstacles gonflables sont disséminés de part et d’autre d’un terrain balisé et sécurisé de 1.400 m².
"Vous disposez chacun de 200 billes dans vos lanceurs. Vous partirez par équipes de deux, d’un côté et de l’autre de cet espace, en même temps. Votre but est de récupérer le drapeau, situé au milieu de la zone de tir, et de le ramener dans votre camp, sans vous faire toucher. L’équipe qui réussit remporte la partie."
Peut-être aurait-il mieux vallut que Mathias ne s'habille pas en blanc. On se prend très vite au jeuVoilà pour l’aspect théorique, rien de bien compliqué donc. Mais le maître du jeu insiste sur un point : "Vous devez toujours garder votre casque. Un tir dans l’œil, ça ne pardonne pas." Le ton est donné et la pression monte encore d’un cran. Nous ne savons pas, pour la plupart d’entre nous, ce que représente l’impact d’une bille. Mais il est déjà temps de gagner nos bases. Par équipe de deux, nous partons chacun de notre côté. Après avoir vérifié que nous sommes bien en place, le gérant des lieux donne le top départ. Il reste avec nous durant la partie pour s’assurer de son bon déroulé pour intervenir auprès d’un joueur si nécessaire.
Vous devez toujours garder votre casque. Un tir dans l’œil, ça ne pardonne pas.
Nous nous élançons. Les salves de tirs débutent. Il faut se cacher, trouver un angle d’attaque, parfois aussi dénicher l’adversaire. Le sillage des billes constitue pour cela un bon indicateur. Une première joute dans laquelle je me précipite avec un peu trop d’empressement, pensant pouvoir rentrer au camp de base d’une traite. Grave erreur. L’un de mes adversaires me touche. Je dois me délester du drapeau, et repartir dans mon camp, tel un animal blessé. Finalement ce n’est pas le tir qui m’atteint, mais davantage le goût de la défaite. Je veux ma revanche.
La rédaction teste Arverne Paint, le paint-ball installé à l'étang Philippe, à Saint-Gervais-d'Auvergne.
Après avoir repris mon souffle, je repars de plus belle. Et, cette fois-ci, je ne me ferais pas avoir. Je retourne à l’assaut du drapeau, avec bien plus de prudence,me cachant derrière les "obstacles" qui jalonnent le parcours. Je le vois. Je m’en approche. Puis, je m’en saisis. Mon coéquipier, toujours à couvert, continue à essuyer les tirs. Nous tentons une stratégie. La plus classique, à n’en pas douter. L’un s’occupe de mitrailler les adversaires pour empêcher leur progression et tromper leur attention, tandis que l’autre court de toutes ses forces, en évitant les billes tirées. C’est une franche réussite ! Bien que l’arrivée se révèle très haletante. Qui aurait dit que le paintball demandait autant de cardio ?
"Animer un peu plus ce secteur des Combrailles"Pris dans le feu de l’action, nous enchaînons les parties, épuisant nos munitions à vitesse grand V. Jusqu’à un combat final, à deux contre deux, dans lequel mon pauvre rival sera atteint au genou. Une marque dont il gardera la trace quelque temps, avec heureusement, de très bons souvenirs en prime.
En fin de partie, la rédac est rincée, bien qu'il ne fasse pas très chaud ce jour-là.
À Saint-Gervais-d’Auvergne, Grégory Ronchaud, a lancé son activité de loisirs Arverne Paint il y a trois ans et demi, et cela fonctionne bien, même s’il n’a pas pour but d’en faire son gagne-pain principal. "L’objectif était d’animer un peu plus ce secteur des Combrailles, en proposant une nouvelle activité", explique le passionné qui a effectué de la compétition pendant seize ans. S’il n’évolue plus en club, il continue à pratiquer quand l’envie lui prend.
Ça permet aussi de revoir les copains avec qui je jouais auparavant.
Sur ce terrain, qu’il loue à la Ville, il gère l’espace à sa convenance : "J’ouvre à l’année et dès que je peux. Lorsque j’ai fini ma journée à la boucherie, je viens ici. Je peux rester ouvert jusqu’à la tombée de la nuit", poursuit-il. Ouvert tout l’été,il vous attend nombreux, en famille ou entre amis, ou bien encore à l’occasion d’enterrements de vie de garçons et de jeunes filles, et même entre collèguesde travail, afin de créer de beaux moments de partage.
Texte Chloé GoigouxPhotos Jean-Baptiste Ledys
Arverne Paint, étang Philippe, Mazières, Saint-Gervais-d’Auvergne. Dès 9 ans. Tarifs : enfants, lanceur à ressort 12 € et adultes dès 16 ans, lanceur à air comprimé 25 €. Parties de 45 minutes à une heure.Renseignements : arvernepaint@gmail.com ou au 06.46.03.13.21 ou sur la page Facebook Arverne Paint.
