«J'étais censé représenter la Slovaquie à la cérémonie de clôture, mais pour le monde normal, ces Jeux olympiques resteront à jamais le symbole d'une décadence dégénérée, qui a abusé la beauté du sport pour la transformer en un théâtre politique progressiste », a fustigé le vice-Premier ministre slovaque Tomas Taraba sur son profil Facebook le 28 juillet. «Par conséquent, j'ai décidé de ne pas participer à la cérémonie de clôture ».
Taraba a également jugé la cérémonie d'ouverture «honteuse». «Les insultes portées au christianisme et la décadence ont atteint un tel niveau qu'elles dont offensé le monde normal tout entier, qui comprend la différence entre la culture et les ordures», a encore martelé celui-ci sur X.
Adjoint du chef de l’exécutif slovaque Robert Fico, Taraba a assumé certaines de ses responsabilités après la tentative d’assassinat dont celui-ci a été la cible en mai dernier. Bien que Fico ait repris ses fonctions, Taraba a été délégué à Paris à sa place.
La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris a provoqué une intense polémique à travers le monde. Le «catchana baby tu dead ça» d’Aya Nakamura entre l’Académie française et la Garde républicaine, la scène avec une Marie-Antoinette décapitée avec des flots de sang devant la conciergerie, et surtout une caricature grotesque de la Cène de Léonard de Vinci réimaginée en Bacchanale LGBT+ ont fait scandale.
Interrogé sur BFM TV le 28 juillet, le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des JO Thomas Jolly a démenti s’être inspiré de la Cène et assuré qu'il n'y avait pas de «glorification de cet instrument de mort qu'était la guillotine». «Vous ne trouverez jamais chez moi une quelconque volonté de moquerie, de dénigrer qui que ce soit. J'ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie. Aussi qui réaffirme les valeurs de notre République», a-t-il avancé.
«Ils disent qu’ils ont le droit au blasphème… mais la charte olympique demande explicitement que dans le cadre des JO ne soient pas exprimées d’opinions politiques, idéologiques ou religieuses», soulignait le 27 juillet Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne et délégué de l’Église catholique aux JO. «La soirée devait "inclure", pacifier, mais on a exclu», conclut-il.
Le Comité international olympique a quant à lui présenté de timides excuses le 28 juillet, s’étonnant que des personnes aient pu être heurtées par ces scènes. Il a toutefois pris soin de supprimer les moments forts de la cérémonie de sa chaîne YouTube.