Il n’y a pas que la sueur qui a perlé, ce lundi, sur les visages à Oradour-sur-Vayres où le CRC Limoges 87, maître des festivités, et tous les amoureux du cyclisme ont pleuré Alain Cessat, vainqueur ici même il y a 25 ans.
Le Corrézien, né à Brive le 10 juin 1960, a marqué de son empreinte l’histoire du cyclisme limousin de la fin du XXe siècle. Un sport qu’il découvre au détour d’une course Ufolep, chez lui, du côté de Cosnac, qu’il remporte après deux semaines d’entraînement. Sur un vélo de 14 kg.
Le garçon affiche des qualités physiques au-dessus de la moyenne et une certaine facilité même si la discipline est d’abord un exutoire au vide laissé par la disparition de ses parents.
Elle deviendra rapidement une source de plaisir pour le coureur qui ne connaîtra que deux clubs dans sa carrière, l’UC Brive et le CRCL, avec lesquels il brilla partout et souvent, sans jamais passer professionnel.
L’intéressé reconnaissait volontiers être trop gentil. Une générosité qu’il mettait au service de ses coéquipiers, lui qui apprit beaucoup de Michel Dupuytren au CRCL.
Longtemps son plus grand regret resta de ne pas avoir été champion du Limousin. Un titre autour duquel il tourna à plusieurs reprises (2e à Saint-Solve en 1986, 3e à Saillat en 1988 et Felletin en 1990) mais qu’il finira, à force d’obstination, par décrocher sur le tard à deux reprises en 1993 à Saint-Sébastien et deux ans plus tard à Peyrilhac après avoir été échappé dès le départ. La marque d’un grand que laissera Alain Cessat dans les cœurs et les mémoires.
À sa famille, à ses proches, Le Populaire du Centre adresse ses plus sincères condoléances.