Avec 80% des bulletins dépouillés et une participation de 59%, le Conseil national électoral vénézuélien a annoncé le 28 juillet au soir la victoire de Nicolas Maduro à l’élection présidentielle.
«Il y aura la paix, la stabilité et la justice. La paix et le respect de la loi. Je suis un homme de paix et de dialogue», a lancé Maduro à côté du palais présidentiel, saluant ses partisans. Ces derniers ont chanté «Vamo Nico !» (Vas-y Nico).
L’héritier de Hugo Chavez, qui a présidé le pays de 1999 à 2013, a donc été réélu pour un troisième mandat de six ans. Il recueille 5,15 millions de voix et 51,2% des suffrages, contre 4,5 millions de votes et 44,2% des suffrages pour le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez.
L’opposante Maria Corina Machado a revendiqué la victoire de ce dernier «avec 70% des voix», accusant Maduro de «violation grossière de la volonté populaire».
Maduro a reçu le soutien de plusieurs alliés et a déjà été attaqué par les capitales occidentales.
Le président russe Vladimir Poutine a félicité celui-ci, se disant prêt à poursuivre le «travail constructif mené en commun» entre les deux pays et sur la scène internationale. «Vous serez toujours le bienvenu en terre russe», a-t-il ajouté dans un communiqué publié par le Kremlin.
«La Chine félicite le Venezuela pour le bon déroulement de son élection présidentielle et félicite le président Maduro pour sa réélection», a indiqué de son côté la diplomatie chinoise, ajoutant que Pékin était «prêt à enrichir [leur] partenariat stratégique habituel et à en faire bénéficier les peuples des deux pays».
A Pékin et Moscou se sont ajoutés les alliés du Venezuela que sont Cuba, le Nicaragua, le Honduras et la Bolivie.
Les États-Unis et l'Union européenne, et avec eux le Chili, le Pérou, le Costa Rica, le Guatemala, la Colombie, l'Uruguay et l'Argentine, ont exprimé des doutes sur le résultat officiel.
Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’UE, a réclamé sur X une «transparence totale», notamment sur le «décompte détaillé des voix et l'accès aux procès-verbaux des bureaux de vote».
Le Venezuela, visé par des sanctions occidentales, notamment depuis la réélection de Maduro en 2018, est exsangue : son PIB a été réduit de 80% en dix ans. Caracas fustige le «blocus criminel» de Washington.