Christophe Blois, le président du ball-trap de Montluçon-Quinssaines (BTMQ) ne tarit pas d’éloges sur les valeureux bénévoles de l’association qu’il anime " indépendamment des diverses subventions qui nous ont été attribuées pour faire des acquisitions, en particulier celle des lanceurs de plateaux de la fosse olympique ".
" Ils ont donné beaucoup de leur temps pour que les installations soient opérationnelles en dépit des intempéries qui ont souvent retardé les travaux depuis le début de l’année ". Ces installations ont été utilisées dimanche 28 juillet par les sportifs engagés sur les épreuves de tir des Jeux Olympiques de Paris 2024 qui se disputent, cette semaine, à Châteauroux.
Champion du monde en 2023La délégation américaine, qui participe au tir à la fosse olympique et au skeet olympique, est venue, dimanche matin, avec six tireurs : quatre femmes et deux hommes dont la star de la discipline Vincent Hancock, champion olympique de skeet en 2008, à l’âge de 19 ans. L’Américain a conservé son titre en 2012 avant de remporter une troisième médaille d’or en 2021.
Champion du monde 2023, il fait encore partie des favoris à 34 ans. Un Norvégien est également venu s’entraîner sur le stand de ball-trap de Montluçon-Quinssaines.
Quatre membres de la délégation américaine : Dania Jo Vizzi, Austen Smith, Vincent Hancock et Conner Prince. La venue de tireurs olympiques dans l’Allier ne doit rien au hasard. Elle fait suite aux opérations de maintenance engagées à Châteauroux où se déroulent toutes les épreuves de tir des JO. Les installations du BTMQ ont été choisies comme solution de repli, Châteauroux n’étant qu’à une heure et trente minutes de Montluçon. Une fois le partenariat conclu entre la FFTir, Montluçon Communauté et le BTMQ, des travaux ont débuté il y a plusieurs mois. Avant travaux, le site comprenait quatre fosses dont une olympique, ainsi qu’un pas de tir pour l’épreuve de fosse et un second pour le skeet. Pour être en adéquation avec les standards internationaux, il a fallu faire quelques retouches.
Alimentés par des panneaux solaires" Ce qui est achevé, c’est le changement des quinze lanceurs de cibles du site, remplacés par des modèles financés par la fédération et alimentés par des panneaux solaires, explique Christophe Blois. Nous sommes une des trois premières installations de ce type en France " ! Les contacts noués par le club et les images visibles sur Internet ont fait que de nombreuses demandes de délégations étrangères ont afflué pour se préparer aux JO de Paris 2024.
Les Français et Taïwanais sont déjà venus sur le site. " On a même poussé le détail jusqu’à peindre les pas de tir de la même couleur que ceux qui seront utilisés par les compétiteurs à Châteauroux ". Pour les non initiés, il est bon de savoir que ce sport est pratiqué par des femmes et des hommes qui, à 85 %, ne sont pas chasseurs. En raison du coût du matériel (fusil, cartouches et plateaux), cette pratique sportive, qui est ouverte dès l’âge de 12 ans, est assez onéreuse.