Ru, ruisseau puis rivière, l’Allier entre dans le département à Mariol et traverse ensuite le bassin vichyssois pour en sortir à Billy. Couloir écologique, lieu d’activités humaines naturelles, économiques ou touristiques, c’est le cordon ombilical de l’agglomération.
Longue de 450 km, l’Allier traverse le territoire de Vichy Communauté sur quelque 30 km. Son bassin-versant l’alimente par des ruisseaux plus ou moins importants.
Entre le pont de Saint-Yorre et la limite nord de la commune de Saint-Germain-des-Fossés, l’Allier déroule son ruban bleu, en pente douce, prenant le temps de zigzaguer et servant de limites administratives entre les communes riveraines ou bien les coupant en deux.
Rive droite, rive gaucheQuatre communes, Hauterive, Bellerive, Charmeil et Saint-Rémy-en-Rollat, sur la rive gauche ; huit communes, Mariol, Saint-Yorre, Abrest, Vichy, Creuzier-le-Vieux puis Creuzier-le-Neuf, Saint-Germain-des-Fossés et Billy, sur la rive droite.
Qualifiée de dernière rivière sauvage, l’Allier a longtemps librement divagué dans son lit majeur façonnant çà et là des bras morts et des reculées. Les hommes ont laissé aussi leur empreinte avec, notamment, des exploitations de galets et de sable. Désormais interdites, ces gravières ont fait place à des étangs baptisés boires dans ce coin de terroir. La nature a su s’adapter à ces bassins et en a conquis les rives, les abords proches, en faisant des lieux de vie prodigues pour la biodiversité.
Le bassin vichyssois est riche, bien sûr, de sa rivière, de ses boires mais aussi des ruisseaux affluents, parfois à sec selon la saison. Certains sont abondants et longs de plusieurs kilomètres comme le Sichon, qui prend sa source haut dans la Montagne bourbonnaise.
Sur le territoire de Saint-Yorre, l’Allier dessine de nombreux méandres, peu visibles, car noyés dans une large forêt alluviale. Trois ruisseaux la rejoignent, le Gourcet (13 km) qui prend sa source à Arronnes et qui compte le Parmey (3 km) comme affluent. Le ruisseau des Andraux (2,6 km) vient de Busset, tandis que son homologue dit de Coupe-Gorge (3,6 km) fait limite avec Abrest.
Sur l’autre rive, Hauterive compte un gros ruisseau, la Merlaude (11 km), qui naît à Randan. Abrest ensuite, avec en rive gauche le ruisseau du Ruel (4 km) ou des Gouttes, prenant sa source à Brugheas et se jetant dans la boire Talon. Son tracé est canalisé le long de la rue de la Tour.
Ces petits ruisseaux qui font la grosse rivièreToujours rive gauche, Bellerive est une commune bien arrosée avec le ruisseau de la Rama (4 km) prenant sa source à Brugheas. Mais aussi le Sarmon, cours d’eau de 14 km, dont la source se trouve à Bas-et-Lezat (Puy-de-Dôme), et qui se jette près du pont de Bellerive. Le Briandet (7,5 km) sourd à Serbannes et rejoint la rivière à l’hippodrome. Il se compose de quatre affluents, dont trois couvrent le territoire communal. À savoir le ruisseau du Bois des Prêtres (3 km) venu de Serbannes et le ruisseau de Conton (2 km) coulant exclusivement dans la commune. Enfin, la Goutte de la Fontaine (7 km), qui part d’Espinasse-Vozelle pour se jeter dans le ruisseau du Béron à l’est de Charmeil.
Pile en face, Vichy et le tumultueux Sichon. De 41 km de longueur, le Sichon prend source à Lavoine, sur les pentes du puy de Montoncel. Cette rivière compte trente-trois affluents référencés dont la Goutte Pouzerattes (2 km), le Theux (7 km), le Terrasson (9 km), le Vareille (10 km) et le Jolan (26 km) dont il reçoit les eaux à Cusset.
Toujours sur la rive droite, Creuzier-le-Neuf. La commune est traversée par le Mourgon et ses affluents, l’Abrion et l’Anaire. Saint-Germain-des-Fossés ensuite, avec le même Mourgon (24 km). Billy enfin, avec les ruisseaux du Beaupoirier (4 km) et un deuxième cours d’eau anonyme (4 km), tous deux prenant leur source à Saint-Félix.
Retour sur la rive gauche, Charmeil et la Goutte Jeanton mais aussi Le Béron (17 km), qui voit le jour à Biozat et se jette dans la rivière au sud des pistes de l’aéroport. Saint-Rémy-en-Rollat enfin, traversée par le Servagnon (5 km) et l’Agasse venus respectivement de Vendat et de Saint-Didier-la-Forêt.
La toile d’araignée bleue est complétée par des boires d’origine donc plus ou moins naturelles, mais qui font totalement partie du couloir écologique. À protéger et à exploiter.
