«On voulait marquer le coup pour ces Jeux. Parce que Saint-Flour communauté est labellisé terre de Jeux, et centre d’entraînement pour le vélo, même si aucune équipe n’est venue. Alors j’ai pensé à mettre en avant nos deux championnes qui ont réussi à participer aux JO : Simone Henry-Grimal et Sophie Villeneuve » expliquait Marc Pougnet, vice-président de Saint-Flour communauté, à l’heure du vernissage d’une exposition… qu’il a réalisé lui-même.
5 olympiades à deuxCar, s’il n’a pas manqué de mettre en avant avec émotion tous ceux qui l’ont entouré dans la préparation de ces panneaux exposés au centre aqualudique, l’élu a interviewé les deux sportives et bâti cette exposition retraçant leurs carrières respectives. À tel point que Simone Henry-Grimal avouait « y avoir appris des choses sur ma carrière que je ne connaissais pas ! » Ainsi, la sprinteuse, qui s’entraînait sous les ordres de Marcel Donzel sur les Allées, avec ses pointes, ne se rappelait pas qui l’avait battu en série du 200 m des Jeux de Melbourne, en 1956. « Car l’essentiel, c’était de participer, c’était déjà magnifique pour moi. »
AmbitionLa Coltinoise Sophie Villeneuve était autrement plus ambitieuse. Et il en faut de l’ambition pour se qualifier à quatre olympiades… dans deux sports, en ski de fond (à Albertville, Lillehammer et Nagano) puis en VTT cross-country (à Sidney).« Elle reste d’ailleurs à ce jour la seule française à avoir participé aux jeux d’été comme d’hiver, précisait son frère. Et elle aurait certainement eu une médaille si à l’époque le dopage n’était pas aussi présent chez les Russes. » « Et les Italiennes ! » ajoutait le maire de Coltines, Didier Amarger, qui était aussi son entraîneur de ski de fond, et soulignait « son implication pour ce sport dur, qu’on pratique par tous les temps. »
Exemple« C’est ce qu’on souhaitait mettre en avant, la force de caractère de ces deux femmes, résumait la présidente de l’intercommunalité, Céline Charriaud.
Pour montrer que ce n’est pas parce qu’on est dans un petit territoire qu’on ne peut pas réussir. D’autant qu’on a de très nombreuses associations, des bénévoles impliqués. Si elles peuvent inspirer nos jeunes…
Deux Sanfloraines aux JO. L’exposition est visible tout l’été au centre aqualudique, avant d’être proposée au forum des associations, puis au complexe sportif intercommunal à la rentrée. Et ensuite, dans les communes de l’intercommunalité souhaitant l’accueillir.
Yann Bayssat