Une rave-party en cours d'installation dans le Cantal, les gendarmes sur place

Les premiers festivaliers sont arrivés dans la nuit et, ce samedi 27 juillet au matin, plusieurs scènes ont été installées dans un secteur reculé du Cantal, à Clavières. Depuis, un nombre important de fêtards arrive sur les lieux, garant leur voiture au bord de la route pour accéder au site, étendu, à pied à travers les bois. En fin de matinée, les militaires contrôlaient l'accès par la route, empêchant les véhicules de monter jusqu'au col.

Sur place, c'est un véritable petit village qui s'est monté en quelques heures et il est difficile d'évaluer le nombre de personnes présentes. Les festivaliers expliquent s'être rabattus sur ce site après l'annulation d'un Teknival. Le rassemblement, illégal, était prévu depuis plusieurs mois.

« Des petits groupes, indépendants, se sont créés après l'annonce de l'annulation, pour trouver un nouveau lieu et s'y installer », explique une festivalière. La jeune femme, tout en dansant au rythme des basses, qui se font entendre dans toute la vallée, affirme que le but n'est pas de ravager les lieux : « Nous sommes une grande famille, l'ambiance est bonne, on veut juste faire la fête. Nous faisons attention à laisser les lieux propres ».

Les terrains investis sont communaux, indiquent les gendarmes. Le maire de Clavières Gilles Bigot a été informé de la situation, qu'il déplore,  en début de matiné : « C'est un lieu magnifique qui sert de pâturage. Je souhaite qu'il y ait un peu plus de monde au quotidien qui découvre cet endroit, mais pas de cette manière ». 

À la mi-journée, une réunion était en cours en préfecture. Les alertes sur l'organisation de tels événements ne sont pas rares dans le Cantal, département rural et, régulièrement, la préfecture prend un arrêté interdisant ces rassemblements. Cela avait été fait ce week-end. En attendant l'évacuation des lieux, les gendarmes se sont postés sur les routes menant au col, et procèdent à des contrôles routiers. 

Anthony Valour