Les 27 salariés et 50 résidents de l’Ehpad Saint-Joseph de Bourbon-l’Archambault devront attendre fin septembre pour savoir si leur établissement ferme définitivement ou bien s’il sera repris.
Continuer comme si de rien était, « c’est insupportable », pour les salariés de l’Ehpad Saint-Joseph de Bourbon-l’Archambault. L’association Itinova, à laquelle il appartient, a « brutalement » annoncé sa fermeture avant la fin de l’année : confrontée à des difficultés de recrutement de personnel médical à Bourbon, elle doit avoir recours à l’intérim en permanence. L’Ehpad est en déficit.
Devant le château Bignon, à Bourbon, où se tenait jeudi le CSE (comité économique et social) extraordinaire à Bourbon, une centaine de personnes s’est réunie pour protester contre ce constat et cette décision : membres de la CGT, familles de résidents, salariés. Christine, Geneviève et Mathilde, toutes en poste à l’Ehpad depuis plus de 20 ans, évoquent leur écœurement que « le monde de la finance gouverne » et motive cette décision. Mais aussi leur déchirement pour les résidents. « Ils ont leurs habitudes, leurs rythmes, leurs liens entre eux et avec nous. » Elles en oublieraient presque leur situation, à elles.
Avant début septembre, elles en auront le cœur net : soit l’Ehpad sera repris, soit il fermera. Tanguy Gouttenoire, directeur général d’Itinova, tient à saluer la résilience de ce personnel, qui « maintient une grande qualité d’accueil malgré le manque de stabilité des soignants ».
Un repreneur ?Sur les six candidats à une reprise, il n’en reste qu’un seul. « Il devait se prononcer ces derniers jours, mais a demandé un délai pour étudier le dossier et proposer une offre concrète », explique-t-il. C’est le scénario espéré par tous. Mais en cas de cessation d’activité, « l’association accompagnera les salariés et les résidents pour la suite ». Emeric Enaud
