« On n’a pas cassé la baraque, mais on a semé de bonnes graines pour une première édition. Enfin, c’est ce que je crois », se réjouit Serge Tribouillois, organisateur de la Biennale photo de Brioude. Pour lui, cette première édition est un succès. « On a fait un comptage et, tous les jours, on a eu minimum 100 personnes dans chaque salle. Le lieu le plus visité a été l’école Sainte-Thérèse. Et puis le dernier jour, nous avons vraiment eu beaucoup de monde. »
Cette satisfaction est décuplée par un fait : l’organisation a été réalisée dans l’urgence. « Nous avons commencé seulement au mois de février. Nous avons fait des demandes de subventions trop tard. On a commencé les dossiers au mois d’avril et on n’a rien eu. » Pour la seconde édition, Serge Tribouillois se veut plus confiant. « Nous avons deux ans pour nous organiser et nous pouvons montrer ce dont nous sommes capables. » Ce délai va aussi permettre de séduire de nouveaux photographes et de proposer des expositions récentes.
Comme nous n’avions pas beaucoup de temps, les photographes ont puisé dans ce qu’ils avaient déjà fait. Là, nous allons garder le même thème et les photographes vont pouvoir produire des séries originales sur les prochains mois.
Avec Les gens de la terre, le thème qui va être gardé pour les prochaines éditions, les possibilités sont multiples. Mais, à l’avenir, il devrait être précisé. « Je pense que nous ferons quelque chose autour des événements collectifs comme les foires ou les fêtes de villages dans deux ans », s’enthousiasme déjà Serge Tribouillois.
Mais, avant d’envisager l’avenir, le bilan de cette première édition apporte son lot de satisfactions. « J’ai adoré passer dans les salles et voir des gens de tous les horizons. On avait des grands-parents avec leurs petits-enfants, d’anciens paysans ou encore des adeptes de la photographie avec un Leïca autour du cou. »
"On repart dans deux ans"Si la dernière journée a été très fréquentée, le marathon photo du samedi 20 juillet a aussi eu du succès. « Nous avons eu 30 adultes et une dizaine d’enfants. » Tous se sont affrontés en respectant, pendant trois heures, les thèmes imposés pour proposer trois photographies originales.
« Pendant dix jours, les gens ont eu des émotions. Ils ont ressenti des choses, fait des comparaisons avec leur famille, leur propre vie. On est sur un territoire rural et c’était drôlement bien. On repart dans deux ans et je pense que nous n’aurons pas trop de mal à avoir des soutiens. »
Nicolas Jacquet