Elles n’auront pas du tout le même rôle. Elles ne seront pas, non plus, sur le devant de la scène comme certains sportifs euréliens. Mais elles auront le mérite d’avoir vécu l’expérience JO de l’intérieur. En coulisses.
Morgane Dupré, 26 ans, a entamé son aventure mercredi du côté de l’Arena Porte de la Chapelle. Diplômée d’arbitrage en badminton, la Chartraine a été contactée par Paris 2024 pour officier sur les Jeux olympiques en tant que juge de ligne : « J’ai reçu un courrier de Paris 2024. J’avoue que je n’y croyais pas trop sur le coup, mais je commence à m’y faire », reconnaît celle qui est également pratiquante. Pendant quinze jours, contre une indemnisation de 700 € qui lui servira notamment à rembourser ses frais sur place, Morgane fera partie des 90 juges de ligne engagés pour la compétition.
« Mon expérience a pesé »« On est logés sur place, dans un hôtel, et on a un pass transports », précise l’Eurélienne. La native d’Évreux, arrivée du côté de Chartres pour des raisons professionnelles, a passé ses diplômes d’arbitrage en 2016. À l’époque, elle taquinait le volant à Maromme chez les amateurs : « C’est grâce à ce club, qui possédait une équipe en Top 12 (première division française) que j’ai pu avoir mes diplômes ».
Elle a notamment été juge de ligne lors des championnats de France, en 2017 et 2018, puis sur les Yonex internationaux de France en février : « Je pense que mon expérience a pesé dans la balance », sourit la future professeure des écoles. Retenue pour les quinze jours de compétition, la badiste pourrait avoir la chance d’officier sur les phases finales : « Le fait d’être en vacances pendant les Jeux, c’est sûr que cela m’aide… » Un avantage que certains bénévoles n’ont pas. C’est le cas d’une autre Eurélienne, Marjorie Gandiol. Elle a dû prendre des congés pour participer à ces JO.
La Chartraine de 28 ans est “équipière service” pour le tennis de table. Porte de Versailles, à Paris, son rôle est, depuis mardi, de rendre l’expérience des juges et des membres des différentes fédérations la plus agréable possible : « Sur place, notre mission est de répondre aux demandes des délégations afin que tout se passe parfaitement pour eux. Nous avons eu la chance de voir des entraînements avant le début des épreuves », explique la bénévole. Cette fois, la jeune femme a décroché son sésame après avoir postulé en ligne : « Initialement, j’avais été retenue en tant que remplaçante », explique Marjorie Gandiol. Finalement, pour son plus grand plaisir, l’organisation des Jeux l’a recontactée pour lui proposer un poste.
" J’ai déplacé mes congés pour pouvoir y aller. Depuis Pékin, je suis les Jeux de près. En 2008, je me levais à trois heures du matin avec ma sœur pour voir les épreuves."
« J’ai déplacé mes congés pour pouvoir y aller. Depuis Pékin, je suis les Jeux de près. En 2008, je me levais à trois heures du matin avec ma sœur pour voir les épreuves. Alors, je me suis dit que ça valait le coup de déplacer mes congés pour être bénévole », explique celle qui a également porté la flamme à Bonneval et qui courra le marathon pour tous, le 10 août.
Afin d’être retenue, comme tous les bénévoles, la jeune femme a dû passer des tests : « Il s’agit de questions, une sorte de test psychologique qui leur permet de voir si on a un bon sens du contact », explique-t-elle.
Mobilisée depuis mardi 23 juillet, Marjorie a passé la semaine à faire les allers-retours entre Chartres et Paris pour prendre soin des membres des fédérations avant le début de la compétition. Sa mission se poursuivra jusqu’au dimanche 28 juillet.
Nathan Sportiello
