Le tir à l’arc aux Jeux Olympiques de Paris 2024 a débuté sur l’esplanade des Invalides, marquant la première épreuve hors stade. Malgré l’absence de public et une chaleur accablante, un record du monde a été battu par la Sud-Coréenne Lim Si-hyeon. Les qualifications se sont déroulées sans spectateurs, seuls les journalistes et les équipes étaient présents.
Pour la première fois dans l’histoire des Jeux Olympiques de Paris, une épreuve s’est déroulée en dehors des stades traditionnels. Le tir à l’arc a pris place sur l’esplanade des Invalides, un lieu chargé d’histoire situé entre l’Hôtel des Invalides et le pont Alexandre-III. L’organisation a souligné l’importance symbolique de ce site pour des performances extraordinaires.
Malgré le cadre magnifique, les immenses tribunes sont restées vides, tout comme la piste de tir. Les qualifications se sont déroulées sans public, l’événement n’ayant pas été proposé à la billetterie. Seuls des journalistes, des membres de l’organisation et des équipes compétitrices étaient présents. Le site n’était d’ailleurs pas totalement prêt, avec des volontaires et des ouvriers s’activant pour finaliser les installations éphémères.
Avec une température de 29 degrés, la chaleur pourrait rapidement devenir un problème pour les athlètes et le public. Bien que des tentes et des parasols soient disponibles pour les sportifs, un médecin volontaire a averti des risques de malaises et d’hyperthermies malignes. De l’eau potable est disponible, mais les robinets installés en plein soleil rendent l’eau chaude, ce qui pourrait poser des problèmes supplémentaires.
Le tir à l’arc aux JO se décline en cinq épreuves distinctes : deux compétitions pour les femmes (individuelle et par équipes), idem pour les hommes, et une épreuve mixte introduite en 2021. Les règles sont simples : les tireurs doivent placer leurs flèches le plus près possible du centre d’une cible située à 70 mètres. Lors des qualifications, chaque archer tire 72 flèches, dont l’emplacement sur la cible détermine leur classement pour les phases finales.
Depuis la réintroduction du tir à l’arc aux JO de 1972, la Corée du Sud domine cette discipline avec 23 médailles d’or sur 40 décernées. Cette année encore, la Sud-Coréenne Lim Si-hyeon a battu le record du monde lors des qualifications féminines, suivie de près par sa compatriote Nam Su-hyeon. La fédération française de tir à l’arc a même choisi Oh Seon-tek, un grand nom de la discipline sud-coréenne, comme entraîneur principal.
Chez les femmes, Lisa Barbelin, médaille de bronze aux derniers championnats d’Europe, est arrivée 30ᵉ, derrière Amélie Cordeau (17ᵉ) et Caroline Lopez (21ᵉ). En revanche, elles pourraient performer lors de l’épreuve par équipes. Chez les hommes, Baptiste Addis, 17 ans, a créé la surprise en arrivant 6ᵉ pour sa première compétition olympique. Thomas Chirault est arrivé 9ᵉ, tandis que le vétéran Jean-Charles Valladont n’a atteint que la 19ᵉ place.
Le Turc Mete Gazoz, favori de l’épreuve individuelle masculine, n’est arrivé qu’à la 18ᵉ place malgré ses victoires à Tokyo et aux mondiaux de 2023. En tête, ce sont finalement deux Sud-Coréens qui ont signé leurs meilleures performances de la saison, confirmant ainsi la domination de leur nation dans cette discipline.
Le tir à l’arc aux Jeux Olympiques de Paris 2024 a débuté sous le signe de la nouveauté et des défis. Entre un cadre historique, des tribunes vides, une chaleur accablante et des performances remarquables, cette compétition promet d’être riche en émotions et en surprises.