Les JO, ça représente quoi pour vous?? C’est assez incroyable. C’est la plus belle compétition qu’un athlète puisse faire. Et c’est une chance de les avoir à la maison, c’est une fois dans sa carrière. Donc, il y a beaucoup d’envie, d’énergie et on a hâte de commencer la compétition. On peut faire quelque chose de gros, de grand.
Comment envisagez-vous la concurrence dans le secteur intérieur où les minutes seront comptées dans un format réduit comme les Jeux?? Si je joue seulement cinq minutes et que nous sommes champions olympiques, ça me va… Il y a de la bonne concurrence. Si je joue plus tant mieux. Je ne me focalise pas sur le temps de jeu. Moi, je suis vraiment dans ce que je peux apporter, ce que je sais faire, aider l’équipe.
Peu importe où on me met. Si demain, on me demande de jouer au poste 2, je ne dirais pas non (rires)?!
Comment voyez-vous l’équipe avec Rudy Gobert et Victor Wembanyama à l’intérieur?? Le jeu va être différent au sein de l’équipe de France?? Bien sûr et ça va être incroyable. Ce sont deux éléments NBA qui font partie des joueurs les plus dominants au monde. Il y a aussi Mathias Lessort (NDLR : Vincent Poirier, qui devait figurer dans la liste, s’est blessé le 28 juin). Oui, dans le secteur intérieur, on est quand même pas trop mal. Que ce soit en attaque ou en défense, Victor va apporter des choses qu’on n’a pas vues forcément avant.
Cela vous ferait rêver une association avec Wembanyama, Gobert et vous?? Peu importe où on me met. Si demain, on me demande de jouer au poste 2, je ne dirais pas non (rires)?!
Y a-t-il un sentiment de revanche par rapport à ce qu’il s’est passé au championnat du monde (1)?? Entre joueurs, on n’en a pas parlé plus que ça. On sait ce qui s’est passé l’été dernier. On a raté cette compétition. On arrive, là, aux JO, en se disant que c’est à la maison?! On est déjà obligé d’être dans l’attitude, dans le comportement, de montrer un meilleur visage. C’est clair?!
Il n’y a pas que les USA, il y a beaucoup d’équipes qui vont être compliquées à jouer, même celles qui n’ont pas de joueurs NBA… Je pense notamment au Japon, qui est dans notre poule, c’est une équipe très imprévisible.
Les USA se déplacent avec leurs stars. Votre impression?? On parle beaucoup des États-Unis, mais toutes les autres nations vont ramener leurs plus gros joueurs. Oui, les USA affichent de grands joueurs de NBA, on en a tous conscience, mais ce sont des hommes comme nous. Quand la balle sera jetée en l’air, ce sera du 50-50. On regardera tous nos adversaires dans le blanc des yeux et je ne pense pas qu’on doive avoir plus peur d’une équipe que d’une autre.
Les USA, vous les avez déjà battus, ce sont des matches que vous gardez en mémoire?? Forcément. On les a battus aux derniers JO, au Mondial précédent en Chine aussi (2). On est une des équipes qui peut vraiment leur poser des problèmes. Mais, avant de penser aux États-Unis, on va déjà penser au premier match de poule. Il n’y a pas que les USA, il y a beaucoup d’équipes qui vont être compliquées à jouer, même celles qui n’ont pas de joueurs NBA… Je pense notamment au Japon (3), qui est dans notre poule, c’est une équipe très imprévisible. Il ne faut pas croire qu’il y aura des matches faciles. Il faudra juste être prêt, garder la tête froide et qu’on reste tous ensemble.
(1) L’équipe de France, 3e de sa poule, s’était classée 18e du mondial qui s’était déroulé en Indonésie, au Japon et aux Philippines. (2) Aux JO de Tokyo, la France avait battu les USA (83-76) en poule, avant d’être battue (82-87) en finale par les Américains. Au mondial-2019, en Chine, elle avait éliminé les USA (89-79) en quart de finale. (3) Aux JO, dans sa poule, la France affrontera le Brésil (27/07), le Japon (30/07) et l’Allemagne (2/08), championne du monde en titre.
Jean-André Provost