Il a pourtant fallu une heure aux joueurs de Thierry Henry pour débloquer une partie qu'ils traversaient comme des ombres jusqu'alors.
Une heure avant que le "Général" ne surgisse: alors que la France patinait, Alexandre Lacazette, le capitaine de l'équipe, s'est avancé à l'entrée de la surface américaine puis a décoché une frappe précise dans le petit filet opposé (1-0, 61e).
Le but a fait chavirer le stade de Marseille presque à guichets fermés pour le premier match des Bleus.
Il a aussi libéré les Français qui semblaient jusqu'alors jouer avec une chape de plomb, tétanisés par l'enjeu d'une compétition dont ils visent la première place.
Lacazette, 33 ans, doyen de la sélection composée de joueurs de moins de 23 ans, a justifié le choix de Thierry Henry, son entraîneur, qui a insisté pour qu'il rejoigne la sélection olympique, lui qui n'avait plus porté le maillot d'une équipe de France depuis novembre 2017.
A la 69e minute, alors que les États-Unis poussaient enfin pour égaliser, le Lyonnais a servi Michael Olise, autre pépite offensive de l'équipe, qui a doublé la marque d'une frappe enroulée du gauche, toujours dans le petit filet opposé de Patrick Schulte, le gardien américain (2-0, 69e).
Le défenseur Loïc Badé a enfoncé le clou d'une reprise puissante de la tête, à la réception du corner de Joris Chotard côté gauche (85e, 3-0).
Rien pourtant ne présageait d'un tel final en apothéose.
Restes solide au poste
Crispés au cours d'une terne première période, les joueurs de Thierry Henry ont eu la possession du ballon, mais ne sont jamais parvenus à créer de déséquilibre dans la défense américaine parfaitement en place.
Et c'est finalement l'ailier gauche américain, Paxten Aaronson, qui a failli profiter d'une des rares accélérations de son équipe à la 39e minute, en se jouant de Kiliann Sildillia, mais en butant finalement sur Guillaume Restes.
Guillaume Restes, propulsé gardien numéro 1 depuis la défection de Lucas Chevalier, retenu par son club de Lille, a montré en seconde période qu'il était loin d'être une doublure en repoussant une nouvelle tête de Paxton (63e).
C'est après cet arrêt réflexe que la France a finalement enflammé le Vélodrome.
Avec cette large victoire, les Bleus lancent idéalement leur tournoi.
Ils disputeront leur deuxième match de groupe samedi à Nice face à la Guinée, puis le dernier contre la Nouvelle-Zélande, à Marseille, mardi 30 juillet, deux adversaires plus faibles que les États-Unis a priori.
Pour les Bleus d'Henry, le seul hic, provient de la défaite rocambolesque de l'Argentine face au Maroc 2-1, plus tôt dans la journée.
En quarts, s'ils finissent premiers de leur groupe, ils affronteront le deuxième du groupe B à Bordeaux, le 2 août prochain, qui pourrait donc être l'Albiceleste.
Ce ne sont encore que des projections. Et pour le moment, les Bleus peuvent savourer une entrée en matière réussie.