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David Lappartient, le Français le plus puissant du sport mondial : ses ambitions, ses secrets

C’est une opération secrète. Soigneusement préparée, échafaudée en une poignée de semaines. Une opération commando en marge des circuits traditionnels de la diplomatie. Dans cette zone grise où tout ou presque est possible, comme l’exfiltration de 125 Afghans au nez et à la barbe du pouvoir près de cinquante jours après le départ des Américains, la chute de Kaboul et la reconquête du pays par les talibans. Dans tout le pays, c’est le règne du chaos et de la peur. Le drapeau blanc barré de la chahada, la profession de foi de l’islam, a remplacé le drapeau tricolore, noir, vert et rouge de l’ancienne République d’Afghanistan sur les bâtiments officiels encore debout. Des millions de femmes vivent leurs derniers jours de liberté. Les humanitaires plient bagage et les derniers avions militaires occidentaux se sont envolés dans la confusion, avec, parfois, accrochés aux trains d’atterrissage, quelques candidats désespérés à l’exil. Le pays s’est bunkérisé, l’espace aérien a été interdit aux avions étrangers.

Et pourtant. Ce 29 septembre 2021, un Boeing 737-800 de la petite compagnie afghane privée Kam Air décolle discrètement de l’aéroport de Mazâr-e Charîf, la quatrième plus grande ville d’Afghanistan, au nord du pays. Un lieu stratégique au confluent du Tadjikistan, de l’Ouzbékistan et du Turkménistan. Aucune compagnie n’a accepté d’assurer l’avion. Sur le tarmac, un bus venu de Kaboul avec plus d’une centaine d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont patienté pendant des heures. Des sportifs – beaucoup de cyclistes professionnels – mais aussi un juge spécialisé dans le harcèlement, une journaliste et un musicien dont les talibans menaçaient de couper les mains. Chacun a voulu fuir avec son conjoint, ses enfants, parfois une mère, un père, un oncle âgé… Une liste raturée, biffée des dizaines de fois. Sélection forcément injuste au regard du drame qui attend ceux qui restent. Jusqu’au dernier moment, ils n’y ont pas cru. Rapidement, ils montent dans l’avion qui décolle vers le Tadjikistan et l’aéroport international de Douchanbé, la capitale. Quelques heures auparavant, le ministre des Affaires étrangères du Tadjikistan a donné son feu vert, mais pour soixante-douze heures seulement. Après, l’aéronef devra avoir quitté le sol tadjik. Il doit théoriquement repartir vers les Emirats, lesquels tournent casaque. Finalement, l’Arménie se dit prête à accueillir l’avion et ses passagers. De là, on leur fournira des visas en règle pour le Canada, la Suisse, Israël, l’Italie ou la France…

Derrière cette opération, un Français : David Lappartient, alors président de l’Union cycliste internationale et du conseil départemental du Morbihan. Pourquoi lui ? Parce que le jour de la chute de Kaboul, le 15 août 2021, grâce à son ami Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, il a pu faire sortir du pays une douzaine de sportifs et de représentants afghans du comité olympique. L’histoire s’est répandue comme une traînée de poudre et il a reçu dans les jours qui suivent des dizaines d’appels au secours. Il a réussi une fois. Pourquoi pas deux ? Mais cette fois, le Quai d’Orsay n’est pas là pour assurer la logistique. Alors, Lappartient ouvre son carnet d’adresses et appelle un milliardaire israélo-canadien qui a fait fortune dans l’immobilier outre-­Atlantique, Sylvan Adams. Pas vraiment un inconnu. Ce sexagénaire, parmi les hommes d’affaires les plus puissants ­d’Israël, est un fan de cyclisme. Il a même créé une équipe, Israël-Premier Tech, qui participe à son premier Tour de France en 2020. Philanthrope, il peut financer sur ses propres deniers les surcoûts liés au départ du Giro, le Tour d’Italie, en Israël. Capable aussi d’organiser un match de foot amical entre l’Argentine et l’Uruguay à Tel-Aviv, juste parce qu’il est fan de Lionel Messi. Sortir des griffes des talibans des cyclistes, Sylvan Adams achète l’idée. Il ouvre grand son chéquier, trouve la compagnie aérienne, recrute un équipage assez fou pour assurer cette mission de sauvetage. Lappartient, lui s’occupera de la diplomatie, de finaliser la liste, trouver un visa en bonne et due forme pour chacun. Lappartient a le bras long ; pendant quatre semaines, il fait travailler les administratifs de l’UCI sur le dossier. "Une des périodes les plus intenses de ma vie", confie-t-il.

L’homme politique ultime

L’histoire en dit long sur le personnage. Un homme au croisement de la diplomatie, de la politique et du sport qui n’aime rien tant que le clair-obscur. Le pouvoir sans la lumière. Tirer les ficelles, évidemment, sans jamais être condamné aux strapontins. David Lappartient n’est pas connu du grand public. Ne goûte pas les jeux politiques parisiens. En Bretagne, ce "gars du pays" est pourtant omniprésent. Maillon solide de cette "mafia" bretonne où les renvois d’ascenseurs l’emportent sur les différends politiques. Lappartient est avant tout président… plusieurs fois même. Président (divers droite) du département du Morbihan après avoir été des années durant maire de Sarzeau, président de l’UCI, une des plus puissantes fédérations sportives au monde, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), président de la commission e-sport au Comité olympique international (CIO) dont il est membre, président du conseil de fondation de l’Agence mondiale antidopage. Mais aussi président du Parc naturel régional du golfe du Morbihan jusqu’en septembre 2023, de l’Agence de développement touristique, PDG de la Compagnie des ports du Morbihan. Aussi à l’aise avec un pêcheur de Port Anna dans le golfe du Morbihan qu’avec un chef d’Etat ou une star de la petite reine. Un homme-­orchestre aux casquettes interchangeables et aux revenus importants : environ 50 000 euros par mois à en croire les dernières délibérations de l’UCI et du département du Morbihan.

Quand il s’est agi de nommer en urgence un nouveau président du CNOSF, en mai 2023, après la démission surprise de Brigitte Henriques, c’est lui que le monde du sport français est allé trouver. En quelques semaines, Lappartient a remis sur pied une institution alors minée par les ­rivalités. Imposant sa méthode, quelques lignes claires, des points d’avancée réguliers, beaucoup de contact humain et une grande confiance accordée à ses subordonnés. Le 26 juillet, lors de la cérémonie d’ouverture, il sera cet inconnu serrant la main de chacun des 120 chefs d’Etat invités.

Parfois, David Lappartient s’emmêle les pinceaux. Comme cette fois où la petite mairie de Sarzeau a réglé une facture de téléphone de 11 000 euros liée aux dépenses de son édile lors des mondiaux de cyclisme sur route à Melbourne en Australie, en 2010. L’élu a immédiatement remboursé la note salée. Cette bévue pourrait raconter les excès d’un baron local absent, trop cumulard pour bien faire son travail. Mais non. Ceux qui l’ont croisé ou ont travaillé avec lui l’encensent. Charismatique, empathique, pas bégueule, talentueux, travailleur, honnête, franc, sportif… L’homme politique ultime, sans les défauts qui vont parfois avec. "J’ai beaucoup d’admiration pour David. Il mouille la chemise en respectant les valeurs du sport. C’est une belle personne", s’emballe Jean-Christophe Rolland, ancien médaillé d’or olympique en aviron, devenu son collègue au CIO. "Je ne vois pas…", répond la sénatrice LR Muriel Jourda, à qui nous demandons si le patron du Morbihan a tout de même un défaut. "Il sait se faire élire", approuve Renaud Muselier, le président de la région Paca avec lequel il travaille sur le dossier des JO de 2030. Se faire aimer aussi.

Ses adversaires s’excuseraient presque. Dans le Morbihan, l’opposition départementale a quelques désaccords politiques mais abonde de mots doux envers le patron de droite : "C’est quelqu’un de respectueux, avec beaucoup de qualités humaines. Il met à l’aise", loue Rozenn Métayer, élue de gauche. Chaque mois, David Lappartient organise un grand déjeuner dans une salle du conseil départemental. Il vient saluer chaque élu, glisse un mot à chacun. Même Brian Cookson, l’ancien président de l’UCI qui l’avait choisi comme bras droit et contre lequel Lappartient a fait campagne quand il s’est agi de renouveler son mandat, se veut indulgent : "C’est avant tout un politique qui a beaucoup d’ambition", résume le Britannique, fataliste.

A peine François Goulard, son prédécesseur à la tête du Morbihan, se permettrait-il une petite réserve, accompagnée d’une nuance immédiate : "Il a pu avoir un côté jeune homme pressé, trop ambitieux. Mais il a gommé ça rapidement." En 2013, les deux élus s’étaient vertement affrontés autour du financement du Parc naturel du golfe du Morbihan. Brouille désormais oubliée : en politique pragmatique, Lappartient sait mettre derrière lui les vieilles querelles quand l’intérêt le commande. L’ex-maire de Vannes faisait partie des invités à la remise de la Légion d’honneur au président de l’UCI, le 23 janvier 2024 à l’Elysée, en présence de Nicolas Sarkozy, Jean-Yves Le Drian ou Laurent Wauquiez. "Tu as réussi ta succession. J’espère réussir aussi bien la mienne", a alors glissé Emmanuel Macron à François Goulard. Le président de la République ne pouvait passer à côté d’un spécimen aussi en phase avec sa conception de la politique : lui aussi apprécie beaucoup David Lappartient, son dynamisme en particulier. "C’est quelqu’un de très bien", acquiesce un proche du chef de l’Etat.

Aux quatre coins du monde dans la même semaine

Difficile d’attraper un tel homme. Il nous a fallu deux mois pour obtenir un rendez-vous. Nous voilà donc dans un des nombreux bureaux de "Monsieur Gentil", au CNOSF, accolé au stade Charléty à Paris. "Désolée pour ce léger retard, j’étais avec des journalistes de la télévision chinoise. Xi Jinping est demain à Paris. J’ai fait une interview sur la relation entre sport et art", s’excuse-t-il. Première rencontre avec ce quinquagénaire lisse, entre le gendre idéal et le politique empathique. Regard azur, cheveux courts, petite raie sur le côté, bouche en lame de couteau, silhouette affûtée. Jeune, pendant sa courte carrière de cycliste professionnel, Lappartient n’était pas un de ces "cuissards" qui jouent le tout pour le tout dans des sprints explosifs. Lui, c’était un rouleur, le terrain plat, la pluie, le vent en pleine face. Les courses longues qui usent le peloton, l’adversaire.

Le matin de notre rencontre, il est parti à l’aube en train de Vannes pour la gare Montparnasse. Emploi du temps millimétré, immuable. Le lundi s’écoule au conseil départemental, puis le lendemain départ pour Paris et le CNOSF ; le jeudi, c’est la Suisse au siège de l’UCI, puis retour le vendredi ou samedi au département en avion. Easyjet Genève-Nantes. La semaine suivante, il sera en Chine pour les compétitions qualificatives olympiques de BMX, puis il fera un détour à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, pour assister aux championnats du monde de judo, avant de gagner São Paulo, au Brésil, pour le congrès de la Confédération panaméricaine de cyclisme. Retour, enfin, dans sa maison de Sarzeau. Et peut-être le dimanche, si le temps le permet, une partie de pêche au maquereau. Un seul agenda centralisé par son assistante de l’UCI à Lausanne, auquel ont accès ses différentes équipes. Insatiable, hyperactif.

Comment il a tissé sa toile

Reconstituer l’ascension de David Lappartient, c’est lire un roman de Balzac, le golfe du Morbihan pour décor. Né le 31 mai 1973, issu d’une famille paysanne de la presqu’île de Rhuys, il rappelle à l’envi ses origines modestes, ses grands-parents sans le permis de conduire, faisant tout au tracteur, marchands de bestiaux, fonctionnant presque en autosuffisance – ses anecdotes du "vieux temps" ont toujours fait un malheur à Sarzeau. Père cadre bancaire, scolarité à Vannes puis à Lorient, loin des établissements de standing de la bourgeoisie locale. Diplôme d’ingénieur, cabinet ­d’expert-géomètre lancé en 1998, et en parallèle, cette passion pour le cyclisme, qu’il assouvit en devenant commissaire de course, l’équivalent d’arbitre international. Il passe tous ses examens en anglais, une aptitude qui ne tardera pas à lui servir. Car le jeune homme a de la suite dans les idées et va bénéficier de ces petits coups de pouce du destin dans lesquels s’engouffrent les ambitieux coriaces.

En 1996, Daniel Baal, le président de la Fédération française de cyclisme (FFC), doit ouvrir son comité directeur à un membre de moins de 30 ans, ses statuts l’y obligent. Ce sera Lappartient. "Je l’ai senti immédiatement hyper-investi, curieux de tout", se souvient Baal. Dès lors, le Morbihannais tisse sa toile, comme il va le faire en politique. Il devient trésorier, puis vice-président, avant d’être élu président de la FFC, en février 2009. Entre-temps, le dirigeant de 35 ans a remporté les municipales à Sarzeau, sur une liste divers droite. L’élu se dit "gaulliste social", autant par refus de la défiance de l’entreprise que par attrait pour l’exercice du pouvoir. "Chez les gaullistes, on aime bien avoir un seul chef", sourit-il.

Si on ne parle qu’avec des démocraties qui nous ressemblent, on ne ­parlera plus à grand monde

David Lappartient

A la FFC ou à Sarzeau, il ne brille pas par un excès de démocratie participative, ce qu’il comble par un sens inné du contact humain. "Je l’appelais 'notre maire qui êtes aux cieux', et sa majorité 'David a dit', pour leur admiration sans bornes", grince Marie-Christine Riédi, cheffe de l’opposition socialiste à Sarzeau. L’élue municipale lui reproche principalement son "manque d’intérêt pour la question sociale" : "Il a toujours refusé de changer les tranches du quotient familial, sauf à l’approche des élections. Alors que lui gagne beaucoup d’argent." Réceptif aux projets de promoteurs immobiliers, Lappartient entretient avec le business ce rapport sans complexes de ceux qui ont trimé pour réussir.

Le successeur de Thomas Bach au CIO ?

Elu à la tête de l’Union européenne de cyclisme, en 2013, puis de l’Union cycliste internationale, en 2017, des succès facilités par sa maîtrise de l’anglais, il développe des relations suivies avec des entrepreneurs de pays autoritaires. En août 2017, un mois avant son élection à l’UCI, il rencontre l’oligarque russo-turkmène Igor Makarov, 1,85 milliard d’euros de fortune personnelle, à bord de son yacht stationné au large d’Arzon, à deux longueurs de brasse de Sarzeau. Durant le mandat précédent, le businessman, président d’honneur de la Fédération russe de cyclisme, a financé l’UIC à hauteur de 2,5 millions d’euros. Lorsque Lappartient gagne, Makarov exulte, selon des propos rapportés par L’Equipe : "C’est un peu ma victoire." Des championnats du monde de cyclisme sur piste sont envisagés au Turkménistan pour 2021, avant d’être abandonnés à cause du Covid. Igor Makarov siège encore aujourd’hui au comité directeur de l’UCI, sous passeport chypriote.

Le 2 juin 2020, David Lappartient remet également une médaille à Gurbanguly Berdimuhamedov, le dictateur du Turkménistan. Motif ? Il a créé la Journée mondiale du vélo, reconnue par l’ONU. "Si on ne parle qu’avec des démocraties qui nous ressemblent, on ne ­parlera plus à grand monde", souffle Lappartient. Autre polémique, quelques mois plus tôt, quand il fait fermer la fondation antidopage pour le cyclisme (CADF), créée par l’UCI en 2008, au profit de la toute nouvelle International Testing Agency (ITA). Certains imaginent que le président veut éloigner un dossier possiblement gênant dans le futur, tant les performances extraordinaires de certains champions apparaissent suspectes. Lui plaide une meilleure efficacité. La décision plaît en tout cas au Comité international olympique : Thomas Bach, le président de la puissante organisation, a appelé les fédérations nationales à adhérer à l’ITA. Or le Français a tout intérêt à se rapprocher de la tête du CIO. En effet, le mandat de Bach expire en 2025 et Lappartient se verrait bien lui succéder. Un poste éminemment politique. Le monde sportif tricolore et Emmanuel Macron en rêvent. Une façon pour la France de reconquérir un soft power délaissé pendant des décennies. "Je n’imagine pas ne pas continuer à servir le CIO", nous confie-t-il.

Pour cela, Lappartient a multiplié les signes d’allégeance ces dernières années. En œuvrant par exemple à la dissolution en 2022 de SportAccord, une association regroupant les fédérations internationales sportives. Pendant longtemps, la structure s’est vue comme le concurrent direct du CIO, jusqu’à imaginer des jeux mondiaux thématiques qui auraient dévitalisé la cash machine des JO. Or, au sein de SportAccord, l’UCI était l’une des fédérations les plus puissantes. "En accédant à la présidence de l’UCI, David Lappartient a été celui qui a accepté et accompagné la disparition d’un des potentiels concurrents du CIO", décrit Patrick Clastres, historien de l’olympisme et professeur à l’université de Lausanne. Suffisant pour régner sur l’olympe du sport mondial ? Les tensions mondiales s’invitent au sein même de ce conclave secret. Poussés par la Chine et la Russie, les pays du Sud rêvent que le futur président soit enfin issu de leurs rangs, la Zimbabwéenne Kirsty Coventry est citée. "Le CIO a sa propre diplomatie, sa propre langue comme celle du Quai d’Orsay", décortique Lappartient. Il lui faudra naviguer dans un environnement géopolitique complexe. "David a les compétences et l’énergie pour être le président du CIO, mais il faudra que les planètes s’alignent", résume son collègue Jean-Christophe Rolland. Si cela ne marche pas, Lappartient pourra regarder vers Paris : il paraît que Macron cherche un chef du gouvernement compatible avec la droite, connaissant les territoires, sachant déléguer et se faire respecter de l’opposition. Mais un tel poste l’obligerait à démissionner de l’UCI et du CIO. Ses proches pensent donc qu’il déclinerait. Refuser Matignon car on vise plus haut : et si c’était ça, être un homme puissant ?

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