« Alors franchement, à 6-0 j’y pensais plus du tout, au top 100 (rire). Mais en fait, non, je n’étais pas davantage crispée que lors des autres matches. Bien sûr je savais qu’il y avait possibilité d’entrer dans les cent, mais à la fin de la première manche, je me suis dit : ‘C’est quand même bien ce qui se passe en ce moment ; tu viens de faire quarts à Palerme, tu es encore en quarts ici, ne panique pas, ça va bien se passer et le top 100, il finira par arriver…’
Déjà, je ne voudrais surtout pas être 100e, je veux un classement à deux chiffres (sourire). Deux chiffres, j’en rêve depuis toujours. J’ai fait l’erreur, il y a deux ans, de trop regarder le classement, de calculer tout le temps. J’étais montée 101e et, par un concours de circonstances, parce qu’il y avait toujours une fille qui perfait ici ou là, je n’y arrivais jamais… Ce top 100, j’en parle depuis des années, et je pense que, d’y arriver enfin, ça va me libérer, en tout cas j’espère. Les prochains objectifs, ce sera notamment d’entrer dans les tableaux de Grand Chelem, et puis je sais que j’ai le niveau pour bien jouer. J’ai déjà accroché des filles dans les 20, les 30. En fait il n’y a plus vraiment de limites. La limite, un peu mentale, elle vient de sauter. Et moi j’adore le tennis et c’est pour tout ça que je me bats depuis six ans. »