Pour Léo Bisiaux, l’heure de la reprise de la compétition sonne, ce mercredi après-midi, en banlieue de Mulhouse, sur la première étape du Tour d’Alsace.
L’espoir riomois n’a plus couru depuis les championnats de France sur route (23 juin), une semaine après sa prometteuse 6e place au Baby Giro.
"J’ai hâte de reprendre la compétition et de retrouver quelques automatismes, avant de pouvoir peaufiner ma préparation pour le Tour de l’Avenir", confie le jeune grimpeur auvergnat (19 ans), sélectionné en équipe de France pour la plus belle course espoirs (U23) du monde.
"Arrivée mythique"Avant de s’y aligner, du 18 au 25 août, le coureur de la continentale de Decathlon AG2R La Mondiale va trouver en Alsace un terrain idéal pour évaluer son état de forme. Y compris, en montagne, avec notamment vendredi une arrivée au sommet, à la Planche des Belles Filles, dans les Vosges.
"C’est une arrivée mythique (depuis que le Tour de France s’y rend régulièrement, ndlr). Une belle bosse (6,5 km à 8 % de moyenne, ndlr) pour se tester. Là, au moins, on verra si j’ai les jambes ou pas… "
Ses jambes, il a pu les affûter ces trois dernières semaines, lors d’un stage en altitude, avec son équipe à Tignes. Un stage qu’il a achevé lundi, ne s’octroyant qu’une journée de repos avant donc d'enchaîner ces cinq étapes en Alsace. "On a pu bien travailler dans les cols et remettre de l’intensité, on a bien posé les bases pour le Tour de l’Avenir", assure le Riomois.
Au service de Donnenwirth ?Dans les Alpes, l'ancien champion du monde juniors a aussi "pu effectuer pas mal de reconnaissances" des cols et arrivées d’étape du prochain Tour de l’Avenir.
Il va maintenant pouvoir mesurer les bienfaits de tous ces efforts, en montagne. Sans forcément se mettre la pression d’un leader d’équipe.
Son coéquipier Tom Donnenwirth (26 ans), récemment 4e du Tour de l’Ain, pourrait jouer ce rôle-là. "Tom a fait une grosse perf et moi je sors d’un stage. S’il est plus fort que moi, je l’aiderai pour jouer devant. Après, si je me sens bien, j’essaierai de faire de belles choses", évalue l’Auvergnat ayant hâte de remettre un dossard.
L'Alsace, "une découverte" pour Léo Bisiaux
Passé pro à sa sortie des rangs juniors, Léo Bisiaux s'aligne évidemment pour la première fois sur le Tour d'Alsace, dont la 20e édition s'achèvera dimanche à Sélestat, au terme de cinq jours de course. Il ne connait pas non plus la région. "Je n'ai jamais roulé en Alsace, cela va être une découverte. Les parcours ont l'air intéressant. Il y a deux étapes punchies et cette arrivée à la Planche des Belles Filles. Et puis, pour l'ouverture, ce chrono par équipe sur une courte distance (4,3 km, dans les rues de Sausheim, en banlieue de Mulhouse, ndlr). C'est un programme sympa et j'ai hâte d'être au départ."
Raphaël Rochette