«On dit tout le temps que l'Afrique c'est la plus pauvre. Pourtant, l'Afrique est le plus riche continent, ce sont les Africains qui sont les plus pauvres», a laissé entendre Kaboré Frederic Wendonda dans une déclaration à Sputnik le 22 juillet, appelant la jeunesse africaine à se lever pour la souveraineté du continent.
Le cycliste burkinabé a parcouru un périple long de 512 kilomètres, se rendant de Ouagadougou à Niamey en moins de dix jours, et ce, en signe de soutien avec l’Alliance des États du Sahel (AES), le pacte de défense mutuelle conclu entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso en février 2023, devenu confédération au début du mois pour lutter contre la «mainmise des puissances étrangères».
Kaboré Frederic Wendonda, à son arrivée, a été reçu par le gouverneur de la région de Niamey, le général de brigade Assouman Abdou Harouna.
Le jeune athlète, qui a défié les intempéries et les dangers de la route, a également été accueilli par le Comité de soutien à l’AES, qui a salué vivement sa bravoure, d’après les médias locaux.
«C’est un exploit qu’il vient de réaliser. Quitter Ouagadougou à vélo pour Niamey en passant par Kaya, Dori, Tera […] avec tout ce que nous connaissons comme insécurité sur le long du trajet. Donc il s’est lancé un défi, et il a relevé ce défi», a salué le président du Comité de soutien à l’AES, Mohamed Doro Sekou.
Pour encourager le jeune sportif, un Nigérien sous couvert d’anonymat lui a octroyé deux actes de cession et un billet d’avion (retour), lors de la cérémonie organisée en son honneur par le Comité de soutien à l'AES.
Frédéric Kaboré a confié à Sputnik Afrique avoir relevé le défi en soutien aux dirigeants et aux populations de l'AES. «Je crois qu'on doit soutenir l'AES parce que c'est l'AES du peuple. On voit que les trois présidents sont là pour accompagner la jeunesse et accepter la volonté de la jeunesse», a-t-il souligné.
«J’ai commencé pour moi-même et j'appelle toute la jeunesse à se mettre sur pied pour la libération de notre Afrique», a clamé le Burkinabé.
Et de poursuivre : «On ne doit pas laisser l'Afrique pour l'Occident, ni les valets locaux de l’impérialisme qui veulent seulement piller les ressources de l'Afrique.» Le sportif a appelé ses semblables à réagir : «S'il n'y a pas de réaction aujourd'hui, nos enfants, nos petits-enfants n'auront pas d'Afrique.»
Tout comme Kaboré Frederic Wendonda, un Malien du nom de Soninké Demba Doucouré avait, en 2023, parcouru 800 kilomètres à vélo en 20 jours pour renforcer les liens entre le Mali et le Burkina dans le cadre d’une coopération sous-régionale.
Le Malien avait révélé avoir effectué la distance Bamako-Ouagadougou à vélo pour contribuer à la lutte contre le terrorisme et unir davantage le Mali et le Burkina Faso.
«Je salue tout le peuple burkinabé. J’ai quitté Bamako le 14 janvier 2023 dans l’après-midi et je suis arrivé le 2 février. L’objectif de ce trajet est dans le cadre du panafricanisme et l’unité africaine», a affirmé Soninké Demba Doucouré une fois arrivé.
«Le Mali et le Burkina sont un même peuple. Bien avant l’arrivée des colons, nous étions le même peuple mais ils nous ont divisés», a-t-il fait entendre, d’après le site Le Faso.net.