Le chanteur de Rap Karim Gharbi, connu sous le nom de K2Rym, se présentera à la course présidentielle tunisienne prévue le 6 octobre prochain. Le nom de l'artiste figure dans la liste des personnes désirant collecter des parrainages pour pouvoir déposer légitiment leur candidature sur le site de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
L’ex-mari de Nesrine Ben Ali, fille du président tunisien déchu, était connu pour son style bling-bling, ses fourrures et ses tenues extravagantes avant de se reconvertir.
De nombreux Tunisiens s'attendaient à cette candidature, déjà évoquée par le rappeur en 2020. Depuis, il a mené plusieurs actions caritatives cherchant à se repositionner sur la scène médiatique, en misant davantage sur l'image d'un homme d'affaires à succès et non sur celle d'un rappeur Bad Boy.
Il y a trois ans, lors de sa dernière apparition télévisée en prime time sur Attassia, Karim Gharbi, en tenue plus sobre sans ses bijoux m'as-tu-vu et ses accessoires tape-à-l’œil, s'était qualifié de self-made man. Le rappeur ayant côtoyé Snoop Dogg avait également annoncé quitter «le rap pour se consacrer à ses multiples projets d’investissement implantés à travers le monde».
K2Rym avait médiatisé ses actions caritatives, sa prise en charge de 14 enfants de l’association tunisienne La Voix de l’enfant, son don de moutons aux familles nécessiteuses à l’occasion de la fête de l’Aïd, la fourniture d’équipements sanitaires destinés aux hôpitaux, dont celui du gouvernorat de Kasserine, région dans laquelle il avait aussi lancé des chantiers de restauration d’écoles.
Certains avaient prétendu qu’il cherchait à faire le buzz derrière son union avec Nesrine Ben Ali alors qu’elle était en exil en Arabie saoudite, et qu’il voulait gommer son ancienne réputation à travers ses vidéos promotionnelles de bonnes actions.
Toute personne désirant se porter candidat au scrutin présidentiel, dont K2Rym, doit obtenir soit les parrainages de dix députés de l'Assemblée des représentants du peuple ou du Conseil national des régions et des districts, soit les parrainages de 40 présidents élus de collectivités locales, en fonction au moment de l'acceptation des candidatures (conseils locaux, régionaux, ou municipaux), ou les parrainages de 10 000 électeurs inscrits sur le registre électoral, répartis dans, au moins, dix circonscriptions législatives, avec un minimum de 500 électeurs par circonscription.
