Au fil des déménagements, les violences dans le huis clos des logements successifs du couple n'ont pas cessé. D'abord à Amblainville (Oise), en août 2022, puis, plus récemment, en Corrèze à Rosiers-d'Egletons et Cosnac. Des agissements du conjoint violent, âgé de 43 ans et jusque-là inconnu de la justice, qui ont cessé après que la victime a alerté la gendarmerie d'Égletons en mai dernier.
Cigarette allumée jetée sur la victime, attrapée par les cheveuxLe 8 mai, les forces de l'ordre interpellaient Nicolas Truffaut après le descriptif des violences que sa compagne parvenait à dénoncer. "Suite à une dispute il avait jeté une cigarette allumée sur elle, puis l'avait attrapée par les cheveux et secouée", précise le procureur de la République de Tulle.
Le chef de parquet indique également que "devant les enquêteurs, elle avait décrit des violences verbales et physiques régulières depuis près de 2 ans, et notamment des insultes à connotation sexuelle, des propos dénigrants, des menaces, des gifles ainsi que des jets d'objets dans sa direction". Examinée par un médecin, la plaignante s'était vue prescrire 8 jours d'ITT.
18 mois de prison ferme et maintenu en détentionDéféré au parquet de Tulle le 10 mai au terme de sa garde à vue, le quadragénaire était placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès, avec notamment pour interdiction de résider ou paraître au domicile du couple et interdiction d'entrer en contact avec sa compagne. Des mesures que le mis en cause n'avait pas respectées, conduisant à son placement en détention provisoire le 22 mai.
Jugé hier, lundi 22 juillet, Nicolas Truffaut a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Tulle et condamné à 3 ans de prison, dont 18 mois assortis d'un sursis probatoire durant 2 ans avec interdiction de contact avec la victime et obligation de réparer les dommages. Il a été maintenu en détention.
Julien Bachellerie