Pas sûr que ça lui déplaise : Maxime le Forestier est une star à sa façon. Il a laissé une telle empreinte dans la chanson française comme dans la vie de nombreux Français ! Et c’est un peu comme une star qu’il a été accueilli hier soir par le public du Festival aux Champs de Chanteix. Mouvement de foule à son entrée en scène et, première bonne surprise, sa voix n’a (presque) pas bougé. Il a entamé ce concert avec des chansons de ses plus récents albums qui ne datent pas vraiment d’hier. A bien y regarder, il manque un truc ! La guitare, c’est ça, la guitare. Il est debout sur scène ou assis sur un tabouret, mais il a laissé les parties de guitare à deux musiciens. Il avait concédé récemment être moins performant… avec l’âge. Mais la contrebasse est toujours présente. Arrive Comme un arbre dans la ville, version un peu plus chaloupée. Puis la cruelle Date limite et l’émouvante Restons amants. Moins insolent, plus nostalgique, c’est un peu le chemin de tout le monde. Nostalgique encore quand il rend hommage à Cabu qui lui avait dessiné une pochette d’album. Il alterne chansons du XXIe et chanson du XXe siècle, comme ça, au petit bonheur la chance on dirait. La superbe chanson de Julien Clerc, Double enfance, puis L’Éducation sentimentale et l’Homme qui marche… des chansons parfois belles et douces, quelques fois âpres comme la vie qui ont ravivé nos mémoires hier à Chanteix.Arnaud BesnardPhoto : Agnès Gaudin