La fête de la chasse et de la nature s’est déroulée dimanche 21 juillet à Champagnac-la-Noaille. Sur les bottes de foin posées à l’entrée du site, quelques visiteurs prennent une pause déjeuner.
Parmi eux : Jean-Paul. Le Corrézien est venu avec sa famille. Chasseur depuis ses 16 ans, le grand-père au polo blanc et à la casquette bleu foncé évoque quelques bons souvenirs de chasse. « Mon grand-père chassait, donc j’ai toujours aimé ça, se remémore-t-il. On allait le dimanche matin chasser des lapins, des lièvres ou des faisans. Puis on déjeunait en famille. C’était la tradition. Certains vont à la messe ; nous, c’est la chasse. »
De nombreux changements au fil des annéesAujourd’hui âgé de 62 ans, Jean-Paul a vu l’activité évoluer dans le temps. Selon lui, beaucoup de choses ont changé dans la chasse. « Au fil des années, il y a eu pas mal d’accidents, concède-t-il. Alors il a fallu renforcer les règles de sécurité. »Grâce aux nouvelles technologies, le matériel utilisé a aussi évolué. « Avant, on pouvait passer la journée à chercher les chiens, poursuit le Corrézien. Maintenant, on a des colliers GPS, c’est plus pratique. »
Même si les moyens et les règles se transforment, la tradition de la chasse, elle, reste inchangée. Une tradition primordiale aux yeux de Jean-Paul. « Il faut transmettre la passion de la chasse, estime-t-il. Nous, chasseurs, sommes vieillissants. Malheureusement, c’est une tradition qui se perd. »
J'aime bien accompagner papi à la chasse. Comme ça, je passe un moment avec les chiens.
À côté, Léo acquiesce. Le petit-fils du Cosnacois est assis en tailleur sur la botte de foin où la famille déjeunait. « J’aime bien accompagner papi à la chasse, lance le jeune garçon de 10 ans. Comme ça, je passe un moment avec les chiens. Ils sont un peu comme mes amis. »
La chasse, une activité essentielleJean-Paul reste conscient que la chasse est une tradition qui divise l’opinion publique. Mais pour le sexagénaire, l’activité est essentielle. « Il faut réguler le nombre de certaines espèces animales, comme les sangliers ou les cerfs. Il y en a de plus en plus, et elles détruisent les champs des agriculteurs. D’où l’intérêt de transmettre la tradition. »
Samuel Purdy