Un bataillon a été spécialement créé pour sécuriser une zone de quatre kilomètres de long et deux de large, s’étendant de Bercy à Charenton. Composé de 800 militaires, pour la plupart issus de la Légion étrangère, le bataillon «Ivry-Charenton» devra sécuriser la zone d’embarquement de la cérémonie d’ouverture des jeux.
Béret vert vissé sur la tête, le lieutenant-colonel Olivier explique que l’approche de sécurisation de son unité est «multi-milieux»: ses légionnaires interviendront sur les berges, donc sur terre, mais aussi sur et dans l’eau de la Seine, et enfin dans les airs, avec l’aide des drones de l’armée de l’air.
Le bataillon compte de nombreux spécialistes : opérateurs de drones, équipe cynophile, plongeurs de combat. Ces derniers doivent inspecter les coques de toutes les embarcations de la capitale avant les festivités. Des barrières flottantes ont été prévues, avec un filet lesté atteignant le lit de la Seine.
Les autorités françaises ont voulu une fête, mais des signes avant-coureurs n’ont guère rassuré la population à quelques jours de l’ouverture des jeux. Selon un sondage Odoxa publié le 16 juillet, 68% des personnes interrogées se sont déclarées inquiètes pour la sécurité dans les lieux touristiques.
Plusieurs drames ont eu lieu ces derniers jours dans la capitale, notamment une attaque au couteau contre un policier français sur les Champs-Élysées le 18 juillet au soir, ayant conduit les agents à neutraliser l’assaillant d’une balle dans l’abdomen.
Au cours de ces JO, 35 000 policiers et gendarmes ainsi que 18 000 militaires français seront mobilisés en moyenne quotidiennement. A eux viendront s'ajouter 1 800 policiers qataris, slovaques ou encore polonais.