L'information judiciaire a été ouverte vendredi pour tentative d'assassinat, a-t-elle précisé.
"L'intéressé est toujours hospitalisé en psychiatrie et ne peut donc être entendu à ce stade. Un mandat d'amener a toutefois été délivré à son encontre par le magistrat instructeur afin que sa comparution devant lui", en vue d'une éventuelle mise en examen, "puisse intervenir dès sa sortie d'hospitalisation", a ajouté la même source.
Le deuxième district de la police judiciaire parisienne est chargé des investigations.
Le suspect, âgé de 40 ans déjà connu pour sa "dangerosité psychiatrique", a été pris en charge mardi matin à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P), après quelques heures de garde à vue.
Il est soupçonné d'avoir porté un coup de couteau entre les deux omoplates du militaire qui patrouillait dans la gare, peu avant 22h00.
Selon les premiers éléments, l'agresseur s'est dit "chrétien et aurait crié +Dieu est grand+ en français" lors de l'agression, avait rapporté à l'AFP lundi soir une source policière. Il dit avoir agi "parce que les militaires tuent des gens dans son pays".
Le suspect est déjà connu de la justice, notamment pour un meurtre commis en 2018. Il avait à l'époque mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station RER Châtelet-les-Halles, en plein coeur de Paris.
Il a par la suite été déclaré irresponsable pénalement en raison d'une abolition du discernement et n'avait donc pas été jugé, selon une décision consultée par l'AFP.
Selon cet arrêt de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, datée de 2020, une expertise psychiatrique avait conclu qu'il était atteint d'une "probable maladie schizophrénique évolutive depuis plusieurs années sans prise en charge médicale jusqu'à actuellement". Les experts avaient relevé "sa dangerosité psychiatrique".
L'arrêt de la cour d'appel mentionnait par ailleurs qu'il "avait fait l'objet de procédures pour violences volontaires en 2016 et 2017".
En mars 2023, les médecins avaient autorisé le suspect, hospitalisé sous contrainte depuis 2018, à être pris en charge en ambulatoire. Comme le mis en cause "ne se rendait plus au centre de soin dédié", la préfecture de Seine-et-Marne avait a "ordonné son hospitalisation complète le 11 juillet", avait-elle expliqué à l'AFP.