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Nouvelle-Calédonie, un parfum de chaos : ces signaux qui laissent craindre le pire

Nouvelle-Calédonie, un parfum de chaos : ces signaux qui laissent craindre le pire

La fumée a parfois un parfum d’apocalypse. Dans la moiteur de la nuit calédonienne, ce mardi 16 juillet, un incendie criminel a ravagé plusieurs bâtiments de la paroisse de Saint-Louis, au cœur de la commune du Mont-Dore, au sud de l’archipel. "Ces derniers jours, j’ai vu les bâtisses de la mission s’allumer les unes après les autres. D’abord le presbytère, la maison des sœurs Les Petites Filles de Marie, les salles paroissiales… Et pour finir, l’église", soupire Mgr Michel-Marie Calvet, archevêque de Nouméa. L’homme de foi n’a pas immédiatement "vu" de ses yeux les événements : coincé à 12 kilomètres de la paroisse, dont la route principale vient juste d’être déblayée par les forces de l’ordre, il n’a pu constater les dégâts qu’en vidéo.

Pour qui connaît la Nouvelle-Calédonie, le symbole est lourd. Fondée en 1860, l’église a un temps été surnommée "le petit Vatican" en raison de son rayonnement spirituel dans la région. "C’est un sanctuaire, un morceau de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie qui part en fumée", s’alarme Roch Wamytan, président indépendantiste du Congrès et grand chef de Saint-Louis. Symptôme d’une violence hors de contrôle, l’incendie a eu lieu sur les terres mêmes de la tribu dirigée par cette figure incontournable de la lutte indépendantiste. Ces départs de feu sont une réponse à la mort de Rock Victorin Wamytan – son petit-cousin –, 38 ans, tué par un tir de riposte du GIGN le 10 juillet alors qu’il visait lui-même des forces de l’ordre. "Nous sommes confrontés à un déferlement de violence, reprend Mgr Calvet. La situation a complètement dérapé."

Départs en série

Depuis le début des émeutes, déclenchées le 13 mai en réaction au projet de loi constitutionnel sur le dégel du corps électoral – depuis suspendu –, le territoire vit au rythme des barrages, des émeutes et des incendies. Deux mois plus tard, le retour au calme que laissait présager l’envoi express de plus d’une trentaine d’escadrons de gendarmerie et de CRS se fait attendre. Aujourd’hui fuie par une partie de ses habitants – le Caillou a perdu près de 10 000 personnes depuis 2014 –, ravagée par les émeutes, la Nouvelle-Calédonie ouvre un chapitre incertain de son existence. Le signal envoyé aux dernières législatives, où un député indépendantiste, Emmanuel Tjibaou, est entré à l’Assemblée pour la première fois depuis trente-huit ans, en dit long sur l’état d’esprit d’une partie de la population.

"La Nouvelle-Calédonie a perdu des milliers de personnes depuis quinze ans, lassées de l’instabilité. Si on ne rétablit pas l’ordre et qu’on ne réinjecte pas de l’argent dans l’économie, la déstabilisation va continuer, estime Nicolas Metzdorf, député de la 1re circonscription et fervent défenseur de la Nouvelle-Calédonie française. Aux législatives, les indépendantistes ont fait 10 000 voix de plus avec un corps électoral ouvert." Comprenez, en l’occurrence : écœurés par les émeutes, capables de partir, les "Caldoches" et métropolitains quittent l’archipel, rééquilibrant la démographie au profit des indépendantistes.

L’idée de l’indépendance

Mais pour quel débouché ? A Paris comme à Nouméa, on peine à dégager un scénario détaillé, même si une idée se dessine. "C’est la politique du chien crevé au fil de l’eau, fulmine un observateur proche du dossier. Nous vivons une tragédie, et chaque jour qui passe éloigne une possibilité autre que l’indépendance." Le mot est prononcé avec de moins en moins d’embarras par les "calédologues", ce petit cercle de hauts fonctionnaires fins connaisseurs de la Nouvelle-Calédonie. "La question est : dans quelles conditions ?, s’interroge Milakulo Tukumuli, président de l’Eveil océanien. La dernière vraie période d’instabilité institutionnelle française a eu lieu en 1958, pendant la crise algérienne. Soixante-six ans plus tard, la Nouvelle-Calédonie est la nouvelle Algérie." Le représentant de la communauté wallisienne et futunienne de l’île aime les formules chocs et les images bien troussées. Mais les ravages subis par l’archipel ces dernières semaines rendent chaque jour plus tangible le traumatisme historique qu’il esquisse.

L’évaluation des dégâts est un exercice vertigineux : 650 entreprises sinistrées, 7 000 emplois supprimés par les émeutes, plus de 2 milliards d’euros de dégradations… "Les entreprises ont à peine été indemnisées de moitié par les assurances, elles manquent de trésorerie. Dans Nouméa, des gens ne pourront bientôt plus manger à leur faim", s’inquiète une source proche des milieux économiques. Un vague espoir avait peut-être pu naître avec la visite d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie le 24 mai, et la création d’une "mission du dialogue" portée par trois hauts fonctionnaires fins connaisseurs du dossier. Entre-temps, la dissolution de l’Assemblée nationale est passée par là, et le "Caillou" a perdu ses interlocuteurs parisiens. Son avenir s’assombrit et ses liens avec Paris se distendent.

Remplacement prévu du haut-commissaire

La capitale, concentrée sur ses propres embûches politiques, ne semble plus regarder les événements en Nouvelle-Calédonie que d’un œil distrait. Certes, l’Elysée consulte, s’enquiert de la situation auprès des élus de Nouvelle-Calédonie, de ses forces économiques. Patrice Faure, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron et haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie entre 2021 et 2023, surveille la situation. Pendant l’entre-deux-tours, François de Keréver et Victor Blonde, respectivement conseillers outre-mer et participation publique, consommation et concurrence de l’Elysée, ont notamment reçu un représentant des milieux économiques calédoniens. Une heure quinze lui a été accordée, au cours de laquelle l’homme a pu développer un copieux PowerPoint illustrant l’ampleur de la catastrophe. "Mais la crise calédonienne n’est pas un dossier qui peut être géré constamment par l’Elysée. D’une part parce que le président n’a pas le temps de s’y consacrer au quotidien, et ensuite parce qu’Emmanuel Macron n’est pas un facteur apaisant dans l’archipel", estime Jean-Jacques Urvoas, ancien garde des Sceaux et rapporteur en 2015 de la mission d’information permanente sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement démissionnaire ne facilite pas les choses, et prive le "dossier calédonien" de tout portage politique.

L’interlocuteur représentant l’Etat sur place, le haut-commissaire Louis Le Franc, est de plus en plus contesté pour sa doctrine de maintien de l’ordre, jugée tour à tour trop timorée – ou pas assez. "Il est depuis plusieurs semaines question de le remplacer, mais trouver le profil idoine est très difficile : il doit avoir à la fois un aspect flic ainsi qu’un côté politique très fin, estime un proche du dossier. Ces personnes se comptent sur les doigts d’une main et n’ont aucune envie d’être haut-commissaire dans la pétaudière qu’est devenue la Nouvelle-Calédonie." La perle rare aurait toutefois été trouvée ces derniers jours. Elle aurait dû être nommée mardi 16 juillet en conseil des ministres – avant d’être bloquée par Gérald Darmanin avec les nominations des autres préfets, dommage collatéral des guerres intestines auxquelles se livrent à Paris les membres de l’exécutif.

Loyalistes et indépendantistes divisés

Dans le tango à trois – Etat, loyalistes, indépendantistes – qui s’est noué depuis les accords de Matignon en 1988, puis de Nouméa dix ans plus tard, le premier est aux abonnés absents. Une partie du second, désignée par les urnes, opte pour un discours de plus en plus radical, comme Sonia Backès, cheffe de file du camp loyaliste et ex-secrétaire d’Etat à la souveraineté du gouvernement Borne. Lâchée par Paris et une partie de son camp – dont les enfants de Jacques Lafleur, figure emblématique de la Nouvelle-Calédonie française –, la présidente de la province Sud est allée jusqu’à questionner l’intégrité de l’élection d’Emmanuel Tjibaou. "L’Etat n’a pas permis que cette élection se passe de manière démocratique et transparente", a-t-elle lâché le 7 juillet, dès l’annonce du second tour du scrutin. Nouvelle escalade une semaine plus tard, lors d’un discours prononcé dimanche 14 juillet. "Le monde kanak et le monde occidental ont, malgré plus de 170 années de vie commune, des antagonismes encore indépassables", a-t-elle estimé, proposant "une réforme institutionnelle visant à l’autonomisation des provinces". Une partie de la classe politique locale s’en indigne encore, sonnée par ce ballon d’essai en forme de provocation. "La partition n’est pas une solution pour un pays, c’est sa tombe, fulmine Philippe Gomès, chef du parti modéré Calédonie ensemble, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie jusqu’en 2011. Sonia Backès propose un apartheid." Divisés en interne, les loyalistes doivent donc composer avec une représentante de plus en plus isolée dans son propre camp.

Les moins sévères avec la position adoptée par la cheffe de file des loyalistes sont, finalement, ses plus féroces adversaires. "Tout le monde s’est fâché contre elle, mais je le prends comme une simple proposition, tempère Roch Wamytan. Elle part du principe que tout est à reconstruire. Ce n’est pas tout à fait vrai, mais il faut bien que quelqu’un pose son projet sur la table pour que l’on puisse discuter." Déconcertant Roch Wamytan, qui s’affiche prêt à la discussion alors même que le parti dont il est membre du comité directeur, l’Union calédonienne (UC), demande l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie dès le 24 septembre 2025. En juin, son président, Daniel Goa, l’a même demandée pour le 24 septembre… de cette année, encourageant "la résistance inattendue et surprenante face aux forces spéciales françaises" de la jeunesse kanak restée sur les barrages. Cette cacophonie interne à l’Union calédonienne est à l’image du reste du camp indépendantiste.

Signes inquiétants

Profondément divisées, les différentes composantes du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), dont fait partie l’UC, ne parviennent même pas à s’entendre sur la date de son congrès annuel. Ajourné de juin à juillet, il le sera à nouveau de juillet à août. Au cœur du litige se trouve notamment la participation aux discussions de membres de la CCAT, le bras armé du FLNKS soupçonné d’avoir coordonné les barrages depuis le mois de mai. Sept militants du comité, dont son leader, Christian Tein, sont en détention provisoire dans autant de prisons de l’Hexagone. Dépassés par leur base, les caciques indépendantistes tentent de temporiser. "Le report du congrès du FLNKS est le signe le plus inquiétant de ces derniers mois, souligne Jean-Jacques Urvoas. Sans discussion entre indépendantistes, il va leur être impossible de dégager leur position, et donc d’arriver à la table des négociations avec un mandat commun." Dont acte : tout en revendiquant la "pleine souveraineté pour la Kanaky", Roch Wamytan refuse pour l’instant d’avancer tout mode d’emploi, préférant s’en remettre à la décision d’un congrès qui se fait attendre. Dans l’interlude, le FLNKS s’agite, demandant "le départ immédiat des forces françaises" de l’archipel malgré les émeutes, ou participant à un "congrès des colonies françaises" organisé en Azerbaïdjan.

Pendant ce temps, la Nouvelle-Calédonie brûle. "L’incertitude est totale à Paris, le FLNKS refuse de tenir son congrès et de dégager une position, Sonia Backès et les loyalistes sont arc-boutés sur la leur", résume Milakulo Tukumuli. Le cadre de l’accord de Nouméa parti en fumée après le troisième référendum, les Calédoniens cherchent une nouvelle boussole. Avec, cette fois, la sensation d’un inexorable glissement : celui d’une possible séparation de la France et de la Nouvelle-Calédonie, que Paris devrait forcément gérer. "Les indépendantistes sont majoritaires et ils le savent. C’est pour ça qu’ils ont boycotté le troisième référendum, veut croire un interlocuteur dans l’entourage de l’exécutif. Ils n’ont pas du tout prévu l’après, et il faut qu’on discute avec eux, en imaginant peut-être un statut d’Etat associé, qui laisserait la Nouvelle-Calédonie très proche de nous." En l’absence d’interlocuteurs, difficile, toutefois, de dégager une solution. "Je rappelle qu’il y a eu trois non aux référendums sur l’indépendance, s’agace Nicolas Metzdorf. Aujourd’hui, l’urgence est avant tout sociale. Nous avons un territoire qui s’appauvrit, qui subit les conséquences de la guerre sans avoir la guerre." Dans l’indifférence générale, la Nouvelle-Calédonie s’enfonce dans le chaos.

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