Mamadou Sow passera probablement une décennie en prison. Cet éleveur du village de Wendou-Boubou, dans la commune de Thiel, région de Louga, a été reconnu coupable du meurtre de son fils et condamné à dix ans de prison par la chambre criminelle de Louga. Le juge n’a pas suivi les avocats de la défense, qui avaient plaidé pour la clémence, mais le verdict est moins sévère que celui du procureur, qui avait requis 20 ans en demandant que le meurtre soit requalifié en assassinat.
Les faits remontent au 20 mars 2022, selon le compte-rendu d’audience de L’Observateur, repris par Senenews. Ce jour-là, Mamadou Sow, de retour de voyage, découvre une bagarre entre deux de ses petits-fils. Tenant son épouse pour responsable, il la réprimande violemment. Son fils aîné, Amadou Sow, intervient pour défendre sa mère.
Probablement vexé, Mamadou Sow se retire dans la brousse, où il récupère un fusil artisanal qu’il y avait dissimulé. De retour chez lui, il tire sur son fils, le blessant gravement au ventre. Amadou Sow s’effondre dans une mare de sang et succombe à ses blessures peu après.
Après le meurtre, Mamadou Sow prend la fuite. Sa cavale dure quelques semaines avant son arrestation par la gendarmerie de Linguère. Il est inculpé et placé sous mandat de dépôt pour meurtre et détention illégale d’arme à feu.
À la barre, Mamadou Sow tente de plaider la légitime défense. « Mon fils me poursuivait avec une arme blanche, a-t-il déclaré devant le tribunal, selon L’Observateur. Il m’a asséné un coup que j’ai esquivé, puis il s’est posté devant la porte de la maison, attendant mon retour. Pris de peur, j’ai brandi mon arme à feu et, par accident, j’ai appuyé sur la détente. La balle l’a atteint au ventre. »
Cette défense n’a pas convaincu le tribunal, qui l’a condamné à dix ans de prison ferme.