Sasha, comment allez-vous à deux semaines des Jeux ?
« Je cours assez bien, même si on veut toujours plus, et je suis en pleine forme physique, exactement dans celle que je voudrais être en ce moment. Quant au prochain gros pic de forme, ce sera pour les Jeux. »
Depuis le coup d’envoi de votre saison, votre meilleure course serait-ce Paris (7 juillet) puisque la plus rapide ?
« La meilleure, hum, c’est juste des petites parties de chaque course et ma fin de course à Monaco (12 juillet) est ma préférée. Cette course est "dégueulasse" au début. Je le rate, je "tombe" un peu sur le départ. Mais sinon je reviens très, très fort avec beaucoup de vitesse et j’ai de bonnes cadences. 13’’25 au final, plus de bons repères : je suis content. »
Reste que c’est au couloir 8 à Paris en vous concentrant sur votre course que vous égalez votre record (13’’15)…
« Oui, mon record de l’année dernière. Mais pour moi, je vaux beaucoup mieux. »
« C’est bien, je l’égale sur la deuxième course de ma saison mais je cherche beaucoup plus vite, beaucoup plus propre, beaucoup plus efficace. »
Votre départ demeure en effet perfectible.
« C’est normal, on a changé pas mal de trucs, j’ai pris en force et je suis en train de chercher le bon positionnement. Mais quand ça marche, ça marche très, très bien. »
Au meeting de Monaco, à combien estimez-vous votre chrono si vous n’aviez pas touché 6 haies ?
« Pour moi, toucher une haie enlève un dixième, direct. Bon, en toucher plusieurs sur une course rapide, ce n’est pas ce calcul, mais ça aurait fait une course aux environs de 13’’05. »
Auriez-vous actuellement besoin de deux courses, la première servant de réglages ?
« Exactement. C’est le début de saison pour moi et pour être efficace dès la première course, il faudrait en avoir un peu plus dans les jambes. C’est bien pour moi d’avoir deux courses, c’est pour ça que j’ai hâte d’être à Albi. »
Sasha Zhoya en retrait au meeting de Monaco
Mais à Albi, pas d’opposition internationale, pas de Grant Holloway.
« Ça va être une compétition plutôt comme une séance d’entraînement, une course assez facile. Je préfère avoir de la concurrence parce que ça m’amène à courir plus vite. Là, il y aura Erwan Cinna, mon partenaire d’entraînement qui selon moi vaut vers les 13’’20. S’il a une bonne course au départ, ça va me pousser sur les premières haies et m’amener à chercher un bon chrono pour la finale. »
Votre objectif ?
« Je vais là-bas pour faire un chrono - pas le matin (10 heures) mais plutôt bien m’exprimer l’après-midi (14 h 25) - et après, gagner, car c’est ma dernière compète en U23. »
Qu’entendez-vous par « un bon chrono » ?
« Un chrono validé aux alentours des 13’’00 ou en dessous. »
Vous allez faire peur à votre entraîneur (Ladji Doucouré, recordman de France espoirs avec 12’’97)…
« C’est vraiment le but (rire). »
A Paris, « finale obligatoire, puis podium obligatoire »Et derrière ces championnats de France espoirs ?
« Pas de course. Du coup, Albi est la dernière petite préparation avant les JO. Ensuite, cela me laisse deux bonnes semaines pour faire les réglages dont j’ai besoin. »
Au regard de votre mésaventure aux Élite, vous devrez surveiller les starting-blocks, ce samedi…
« J’ai déjà demandé à la Fédération d’emmener les bons blocks et Romain Barras m’a dit qu’il s’en était occupé. Avec, il n’y a pas d’erreur, de fautes techniques, et je pourrai bien faire la course voulue. »
Aux JO, trois courses vous attendent.
« Mais une course par jour donc il faut se préparer un peu mieux, être bien à chacune. »
Pouvez-vous rappeler votre objectif à Paris ?
« Finale obligatoire, puis podium obligatoire. »
Propos recueillis par Francis Laporte
42 athlètes auvergnats en lice ce week-end à Albi
Daphné Dornic sera la favorite sur le 1.500 m junior filles (photo Thierry Lindauer)
Les championnats de France cadets, juniors et espoirs, de ce vendredi à ce dimanche au Stadium Municipal d’Albi, clôturent la saison estivale 2024. L’Auvergne y sera bien entendu représentée grâce à 42 athlètes pour, avec les doublés, 53 enregistrements (dont 47 du Puy-de-Dôme) sur un total de 2.712.
Ses chances reposent essentiellement sur les représentants du Clermont Athlé, complétées par le potentiel podium de l’espoir brivadois Clément Ponce au 800 m.
En plus du titre « réservé » à Sasha Zhoya, l’or devrait récompenser le 1.500 m de la junior Daphné Dornic, le 2.000 m steeple des cadets Emilien Simoneau et Roméo Chamalot et le disque plus le poids du solide cadet Alexandre Tchao-Ago. Sans oublier les podiumables Théo Penard au 3.000 m steeple junior et le duo du marteau junior Hugo Besseyre - Benjamin Roddier.