Cet été, La Montagne explore les jumelages que Thiers bâtit avec des villes étrangères. Avec Wittenheim, en Alsace, c'est une autre amitié, plus singulière, qui unit une marraine et sa filleule.
Sur une feuille à carreaux, décorée avec des dessins de cigognes, les "petites élèves de l’école de filles" ont écrit à leur "Marraine", Thiers, en janvier 1946. Elles la remercient d’avoir envoyé des "couverts si brillants".
Cette lettre (aux archives municipales) montre les liens qui ont perduré entre la ville alsacienne de Wittenheim, meurtrie pendant la guerre, et Thiers, qui l’avait aidée.
Square de Wittenheim, à Thiers.
"Une année où il y eut beaucoup de neige à Thiers, c’est Wittenheim qui nous a dépannés, souligne Florence Grange Ponte, responsable des archives municipales. Un adjoint travaillait aux Potasses d’Alsace et par son intermédiaire, Thiers avait pu s’approvisionner [en sel]." Un bloc de potasse, sous verre, a été offert en 2012.
"La ville de Wittenheim à jamais reconnaissante", est-il inscrit dessus. Thiers donnait alors à un square du Moutier le nom de la ville alsacienne.
Inauguration du square de Wittenheim, par Thierry Déglon, en 2012.
Wittenheim a sa "place de Thiers" depuis 1959.
Alice Chevrier
