Vidéaste, chercheuse, spécialiste du court-métrage, l’artiste indonésienne Raslene a dévoilé le produit de son travail réalisé au cours d’une résidence clermontoise à Vidéoformes.
Artiste visuelle habituée des festivals internationaux d’arts numériques, Raslene travaille principalement le montage, l’exploration d’archives et l’expérience humaine. Au-delà de ses activités, elle est membre de l’équipe de programmation de la Semaine du film de Jakarta, appréciée pour ses conférences perspicaces et ses rôles de mentor dans les universités et les institutions artistiques.
En prolongement du 36 e Congrès international d’histoire de l’art (Ciha Lyon, juin 2024), événement scientifique mondial en sciences du patrimoine, dont elle présidait une séance sur le thème de la trajectoire temporelle et de l’archive en histoire de l’art, elle a intégré une résidence de recherche de deux semaines à la Chapelle de l’Oratoire, proposée par l’association Vidéoformes. La conclusion de ce travail était présentée mercredi.
Se questionnerRaslene y explore les contradictions fascinantes de notre société orientée vers le progrès. Par le biais d’interviews et d’images mêlées, s’appuyant sur l’humour ou la parodie née des tendances d’Internet et en en intégrant les éléments de son nouvel environnement de travail, elle interroge le concept de loisir en tant que phénomène culturel, jouant sur divers niveaux pour souligner les changements intergénérationnels dans la façon dont sont gérées les routines quotidiennes, les règles tacites de la conduite sociale et la dynamique du pouvoir entre le savoir implicite et instruction formelle.
L’artiste invite le public à questionner l’interaction entre modernité et tradition, entre technologie numérique et expériences humaines intemporelles, suscitant une conversation sur la façon de donner un sens et de créer des poches de paix dans le tourbillon de l’existence contemporaine.
