Alors que les modes de consommation ont été assez chamboulés dernièrement, comment se dessine l’avenir des centres commerciaux ? Il y a encore de la place pour ce type d’espace. Cependant, ils doivent effectivement s’adapter aux changements sociétaux. Jusqu’aux années 2000, les consommateurs avaient un mode de fonctionnement en temps étiré. On déjeunait, puis on allait faire du shopping. Aujourd’hui, nous réalisons plusieurs actions dans un même lieu et au moment, en temps empilé. Par exemple, on télétravaille en consommant un café, dans un coffee-shop. Il y a aussi une porosité entre vie professionnelle et personnelle et la nécessité d’optimiser son temps. Il est donc indispensable de proposer de nouveaux services qui facilitent le quotidien des consommateurs.
Quels types de services faut-il donc proposer ? Il peut y avoir désormais des salles de sport, des centres médicaux et des lockers, c’est-à-dire des casiers pour récupérer ou envoyer ces colis de seconde main par exemple, car ce secteur est en pleine expansion.
On remarque un certain turnover dans ce type de structure. Est-ce que cela est inquiétant ? Il y a toujours un turnover naturel de 4 à 6 % dans les centres commerciaux. Il y a une vitalité des enseignes avec un cycle de vie. Certaines d’entre elles périssent, d’autres arrivent à se maintenir et enfin, il y en a des nouvelles.
Quelle est la stratégie justement de ces enseignes vis-à-vis des centres commerciaux ? On note qu’elles s’octroient moins d’emplacements, un choix compensé avec leurs ventes en ligne, et elles choisissent ceux qui sont les mieux situés et qui obtiennent les meilleurs rendements. Elles n’hésitent pas non plus à s’installer en périphérie des villes, rattrapées par l’urbanisation.
Propos recueillis par Stéphanie Merzet
