Entretien avec Romain Freme, vice-président de l’association Vichy Commerces qui compte 260 adhérents.
Est-ce que vous mesurez l’impact que représentent les Puydômois dans votre clientèle ? Il y a « deux types de Puydômois ». Ceux qui sont frontaliers au département de l’Allier et que l’on voit également en semaine et ceux qui viennent plutôt le dimanche, notamment les Clermontois.
Habitat, Oxybul, Etam... Quels sont les effets de ces fermetures sur l'activité du Centre Jaude à Clermont-Ferrand ?
Est-ce que vous avez des données chiffrées qui permettent de mesurer votre part de clientèle puydômoise ? Je possède deux magasins dédiés à l’équipement de la maison et je dispose d’un fichier client. D’après celui-ci, presque 20 % de la clientèle est issue du Puy-de-Dôme.
Outre l’ouverture dominicale, quelles sont, selon vous, les raisons qui poussent cette clientèle du Puy-de-Dôme à venir à Vichy ? Notre ville est considérée un peu comme une station balnéaire avec sa plage, ses berges… De fait, on ne vient pas uniquement parce que les commerces sont ouverts. Et puis, il y a aussi des Clermontois qui nous ont indiqué se rendre à Vichy car ils sont gênés par les travaux en cours dans leur ville et ils ne retrouvent pas ce cadre assez idyllique.
Est-ce que les Puydômois consomment différemment par rapport « aux locaux » ? Ils ont les mêmes problématiques que tous les consommateurs avec la crise inflationniste et ils ont aussi cette tendance à moins consommer, mais beaucoup mieux. Il y a moins de tickets de caisse, mais le panier moyen a augmenté. Ce qui prouve qu’on préfère dépenser pour investir dans de la qualité. En revanche, nous remarquons que les Puydômois qui viennent le dimanche achètent plus facilement car ils ne vont pas revenir de suite. Nous avons relevé, qu’en moyenne, ils viennent une fois par mois. Et puis, le dimanche est un moment suspendu. On voit beaucoup de familles qui profitent des infrastructures, des restaurants et des commerces. On a l’impression qu’il y a moins de problèmes et on hésite sûrement moins à dépenser. On a envie de se faire plaisir. Stéphanie Merzet
