De retour d’une semaine de travail dans son habituel nid d’aigle du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), le Clermont foot continue sa préparation. Le point avec le nouveau coach, Sébastien Bichard.
Depuis le 1er juillet, le Clermont Foot a tourné une double page. Celle de la Ligue 1 et celle de Pascal Gastien. Désormais seul aux manettes, Sébastien Bichard évoque son enthousiasme à l’idée de conduire ce groupe qui reste à peaufiner.
Quelles sont vos premières impressions à la tête du Clermont Foot ?
« On est ensemble depuis deux semaines maintenant et on apprend encore à se connaître. C’est intense et très positif. On a fait ce qu’on voulait faire lors de ce stage même si la météo ne nous a pas toujours gâtés. Mais on s’est adaptés. »
Paradoxalement, c’est plus vous qui découvriez l’endroit que les joueurs...
« Oui, même si on avait beaucoup de jeunes et quelques recrues qui ne connaissaient pas les lieux non plus. Mais j’étais déjà venu en amont pour découvrir le site et organiser notre stage en conséquence. »
Chacun a dû trouver sa place ?
« Oui, même si cela s’est fait assez naturellement. Avec le staff, on s’était déjà beaucoup vu à Clermont en amont. Je suis dans l’échange et dans la communication. Dans ces moments où l’on vit ensemble H24, il y a eu des temps pour d’autres activités et aussi des rencontres. C’est important. En face, les garçons ont aussi beaucoup donné de leur personnalité. Bilan, je suis très satisfait. »
Qu’attendiez-vous plus particulièrement d’eux, en plus, évidemment, de se faire un physique avant la reprise officielle ?
« Il faut du vécu commun pour mieux évoluer ensemble. On va continuer à le faire à Clermont, car on ne va pas prétendre avoir fait le tour de la question en une ou deux semaines. On a sept semaines pour le faire, cela ne sera pas de trop. »
« Le but, c’est d’être fin prêt à tous les niveaux pour la reprise le 17 août. »
Le Chambon est un passage incontournable pour le Clermont Foot depuis plus de vingt ans. C’était un stage de plus ou y avait-il des choses très différentes cette fois-ci ?
« Je ne sais pas forcément ce qui se faisait les fois précédentes. En revanche, moi, je savais ce que je voulais qu’il se passe. Le cadre est certes le même, mais le groupe a déjà pas mal évolué. C’était très rythmé, très soutenu. On a axé nos journées à construire des choses, à passer du temps ensemble. Mais si vous voulez savoir si on a eu le temps de découvrir le village du Chambon et ses environs, la réponse est non (sourire). »
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Certaines choses vous ont-elles surprises ?
« Non, pas forcément, je n’irai pas jusqu’à dire cela. Mais je suis en revanche très content de la façon dont les garçons ont échangé entre eux. C’était riche. Les générations se sont mélangées, anciens et nouveaux aussi. C’est très bien. Je ne suis pas surpris car j’analyse assez vite les gens. »
« Mais je suis satisfait en tant que coach que cela se soit passé ainsi. On doit poursuivre dans cette voie, tous ensemble, joueurs et encadrement. »
Est-ce que des éléments chevronnés comme les recrues Da Silva ou Saivet ont joué le rôle dont on imagine que vous voulez qu’ils jouent tout au long de la saison ?
« Oui, clairement. Par leur personnalité déjà. Ils ne parlent pas pour ne rien dire. Idem pour Johan (Gastien) qui tient aussi ce rôle et qui semble avoir une seconde jeunesse. Il est hyper dynamique et joue un rôle de relais important. C’est aussi pour ça que je voulais qu’il fasse partie de cette aventure. Cela vaut aussi pour "Yo" Magnin, très intéressant aussi. Mais tous le font naturellement. Ce sont des compétiteurs qui répondent présent. »
Vous voilà de retour à Clermont cette semaine. Ceux qui sont dans le loft vont-ils y rester ?
« Je suis clair sur le sujet. Ceux qui sont dans ce « groupe 2 » ont émis, eux ou leur entourage, le désir de trouver autre chose. C’est la vérité. On a échangé, et pas qu’une fois. Clermont n’était alors pas leur priorité. Mais vous savez, la vie du foot, elle évolue. Rien n’est fermé, mais il faut une volonté de vouloir s’investir. Il y a un marché, des choses vont évoluer d’ici août… Après, tout peut arriver dans le foot aujourd’hui. Je ne serai surpris de rien… »
Propos recueillis par Valéry Lefort
