Les classes de l’école Guéry intégreront, à partir de la rentrée, l’école Cerclier, à Guéret, à cause de travaux de rénovation énergétique.
Au milieu de la cour de l’école Cerclier, le service manutention de la ville de Guéret s’active. L’été sera intense, pour préparer le regroupement provisoire des classes de l’école Guéry, qui intégreront à partir de la rentrée de septembre l’école Cerclier. Tout un chantier.La loi dite Climat et Résilience, publiée en août 2021, oblige notamment les municipalités à rénover leur bâti public, dont l’emprise au sol est supérieure à 1.000m².
Des diagnostics en coursUn investissement forcément conséquent pour les communes, qui dispose d’un vaste parc ancien tertiaire à rénover, et un vrai casse-tête logistique pour le bon déroulé du projet. « On a pris le temps d’en discuter avec les équipes éducatives et les familles, explique Véronique Ferreira de Matos, adjointe auprès de la maire de Guéret en charge de la démocratie participative, de l’éducation, et de la jeunesse. Les discussions ont démarré au début du printemps », ajoute-t-elle. « Au début des réunions, il y avait des inquiétudes légitimes et beaucoup de discussions, mais on est arrivé à un consensus », admet l’adjointe. Ces dernières semaines, toutes les équipes ont travaillé de concert pour réussir ce regroupement provisoire. « Les choses se sont faites dans le bon ordre », tient-elle à préciser.
Concrètement, à l’intérieur du bâtiment de l’école Guéry, l’on retrouvait les quatre classes (CP, CE1, Ulis), le service de médecine scolaire, et les locaux du syndicat CGT de la mairie. Pour les écoliers de l’unité d’enseignement en élémentaire autisme (UEEA), la prochaine rentrée se fera à l’école Jean Macé. Véronique Ferreira de Matos se félicite « d’un travail en amont efficace » pour expliquer tous les tenants et les aboutissants du projet. L’adjointe en charge notamment de l’éducation rappelle que « l’école reste une priorité » dans la politique de la ville de Guéret. « On est obligés de faire des choix de raison, et optimiser le patrimoine dans les meilleures conditions. Les gens ont conscience de ça », avoue-t-elle.
Mais les questions affluent tout de même. Quid de la cantine ? Des récréations aussi ? « C’est tout à fait légitime que les familles posent ces questions. Mais à partir du moment où on prend le temps d’expliquer, tout se passe bien » juge Véronique Ferreira de Matos. Depuis les “années Covid”, l’adaptation et l’anticipation restent les maîtres-mots. Et puis, la cour de l’école Guéry reste disponible le cas échéant, celle du centre de loisirs aussi. Des solutions existent.
Quant aux travaux de rénovation, dont il est pour l’instant difficile de chiffrer l’investissement financier, des diagnostics sont en cours. « Ça coûte parfois plus cher de rénover de l’ancien que de construire du neuf », avoue Véronique Ferreira de Matos, mettant en exergue le volume important du parc ancien tertiaire de la commune de Guéret.
Du pain sur la planche pour cet étéLes agents du service manutention de la mairie de Guéret ont donc un planning chargé pour cet été. « On va rapatrier tout le matériel nécessaire », liste l’adjointe. L’équipe éducative a déjà commencé à trier, à ranger. Les salles et les tables de l’école Cerclier attendent impatiemment les élèves. Pour la rentrée prochaine, les projections chiffrent à 168, le nombre d’élèves pour les deux écoles. Il y a une petite vingtaine d’années, lors de l’année scolaire 2004/2005, il y avait 193 élèves à Cerclier et 108 à Guéry. « La baisse des effectifs a été l’une des raisons dans notre prise de décision » reconnaît Véronique Ferreira de Matos.En septembre, les écoliers de Guéry se retrouveront donc à Cerclier. Provisoirement. Le temps des travaux.
