Les coureurs du Tour de France ont fait vibrer la foule à Bort-les-Orgues, hier. Les cyclistes ont fait une incursion de quelques minutes en Corrèze en traversant Bort-les-Orgues de bout en bout. Une foule importante était présente dans le chef-lieu du canton de Haute-Dordogne à l’occasion de cette onzième étape de 211 km, entre Évaux-les-Bains (Creuse) et le Lioran (Cantal).
La magie du TourDes centaines de personnes avec des drapeaux tricolores, gens du coin ou vacanciers, se sont massées le long de la RD922 pour goûter à la magie du Tour de France. Les rues ont commencé à se garnir dès la fin de matinée. Il s’agissait d’être le mieux placé pour la caravane publicitaire et les coureurs.
« Ils passeront peut-être un peu moins vite », espère Robert, installé au stratégique rond-point Rhin-et-Danube. Âgé de 82 ans, ce passionné de cyclisme a fait le déplacement depuis les environs d’Ussel. « Je regarde toutes les grandes courses à la télévision, précise-t-il. Voir la course en vrai, c’est autre chose. Le Tour, je l’ai vu pour la première fois à Bort en 1996. Je rentrais de mon travail à Clermont-Ferrand, où j’exerçais comme représentant de commerce, et j’étais positionné sur l’avenue de la Gare, se remémore-t-il. En 2020, j’étais déjà ici, au même endroit, près du Pont-Neuf, pour le périple entre Châtel-Guyon et le Puy-Mary ».
À quelques encablures, la famille Dupuis, originaire de Picardie et en vacances sur le Plateau Bortois, attend la caravane. « À chaque fois qu’on vient voir le Tour, ça passe excessivement vite », déplore Chloé, 14 ans, une des deux filles de la famille, smartphone à la main.
Tous soutiennent les coureurs français. « Valentin Madouas, David Gaudu et surtout Romain Grégoire qui avait remporté l’an passé le Tour du Limousin. J’espère que tout à l’heure au Lioran, la victoire sera française, lance Léa, la petite sœur de Chloé. Ça doit être, enfin je le souhaite, une arrivée bleu blanc rouge avec pourquoi pas, l’auvergnat Romain Bardet au sommet ».
« Le Tour, je l’ai vu pour la première fois à Bort en 1996 »Toutefois, on ne sait jamais, Tadej Pogacar, Remco Evenopoel ou Primož Roglic pourraient bien mordre les mollets de Jonas Vingegaard, le vainqueur des deux dernières éditions. Jean-Pierre, le père de famille, est membre d’un club de VTT dans son village de la Somme. Le vélo pour lui est une religion. « Parfois, je troque le VTT pour le vélo de route, explique-t-il. Le Tour, c’est magique ».
À 12 h 33, la caravane publicitaire arrive dans Bort-les-Orgues à très vive allure avec son défilé de voitures. Pendant plus d’un quart d’heure, les spectateurs tentent d’attraper des cadeaux distribués par les animateurs des marques.
Pour la famille Dupuis, la moisson est plutôt bonne. « On a eu trois casquettes, deux bobs, un bandana, des bonbons et même un échantillon de lessive pour maman », lance Chloé en plaisantant. Il ne reste plus qu’à attendre le passage des coureurs.
À 13 h 47, le Tour rentre dans le département de la Corrèze sous les vivats de la foule avec un groupe de dix coureurs dont quatre Français : Guillaume Martin, Julien Bernard, Bruno Armirail et Romain Grégoire. Le peloton arrive peu après, à 2’30’’. Direction le Cantal.
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