Quand j’ai appris la mort de Paul Auster en avril dernier, j’ai attrapé sa Trilogie new-yorkaise parmi le chaos de ma bibliothèque. J’ai feuilleté ses pages cornées et contemplé sa tranche jaunie par ses années passées à vivre sur une étagère en plein soleil.
Quand j’étais à l’université, les romans d’Auster étaient mes récréations au milieu des lectures obligatoires d’un cursus littéraire. Je savais que j’allais y trouver un New York sombre et fascinant, des personnages solitaires et parfois torturés et des récits complexes, imbriqués les uns dans les autres. Mais ses livres avaient surtout pour moi cette qualité des page-turners, terme que j’utilise ici sans aucun mépris. Une fois que mon cerveau s’était enroulé autour de l’une de ses histoires, je savais qu’il était impossible de résister : il me fallait connaître son dénouement.
Alors cet été, je me replongerai dans sa célèbre Trilogie new-yorkaise (qui rassemble ses trois premiers romans publiés entre 1985 et 1987), pour voir si la magie de son écriture opère toujours. Pour voir si ses personnages mystérieux – avatars malicieux de l’auteur et détectives portant des noms de couleurs – réussissent toujours à m’entraîner dans leurs réalités parallèles, jusqu’à me faire oublier l’heure qu’il est. J’en profiterai aussi pour reparcourir la très élégante adaptation en BD signée Paul Karasik et David Mazzucchelli. Et si les vacances ne sont pas finies, je continuerai d’arpenter la bibliographie d’Auster.
Trilogie new-yorkaise : Cité de verre, Revenants, La Chambre dérobée de Paul Auster (Actes Sud/“Babel”), traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Furlan, 448 p., 10,20 €. En librairie.
Cité de verre de Paul Karasik et David Mazzucchelli (Actes Sud BD), d’après Paul Auster, traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Furlan et Christine Le Boeuf, 144 p., 22,50 €. En librairie.