Un trentenaire, dont le casier judiciaire fait état de multiples condamnations, a été reconnu coupable, ce mardi, par le tribunal de Cusset, de trois vols en récidive commis début juillet, à Vichy, et d'une autre infraction remontant au mois de mars.
Le trentenaire, arrivé sous escorte dans le box des prévenus, est reparti de la même façon en direction de la maison d'arrêt à l'issue de l'audience. Jugé en comparution immédiate, ce mardi, il a été condamné à dix mois de prison ferme, par le tribunal de Cusset, et maintenu en détention pour trois vols commis en récidive, à Vichy, et conduite sous stupéfiants, en récidive également.
Placé sous mandat de dépôt depuis le vendredi 5 juillet, l'homme devait s’expliquer sur les faits. Les plus récents remontent à la semaine dernière. Les 1er et 4 juillet, des sacoches contenant des papiers d’identité, des cartes bancaires, des espèces et, parfois même, des clés sont subtilisées à l’intérieur de trois véhicules stationnés dans différentes rues, leurs portières déverrouillées.
Des paiements sans contactGrâce au paiement sans contact, des achats sont effectués dans des bars-tabacs pour des montants fluctuant entre 10 et 50 €. Les images de vidéosurveillance d’un établissement permettent d’identifier le prévenu qui utilise deux cartes bancaires, dont l’une est bloquée. Il sera par la suite placé en garde à vue et reconnaîtra deux vols sur trois : ceux du 4 juillet, pas celui du 1er.
« Quelqu’un adopte le même mode opératoire que vous. C’est un hasard ? », questionne la substitut du procureur, Marine Mercier. « Oui », rétorque le prévenu également poursuivi pour conduite d’un véhicule, le 20 mars, à Vichy, en ayant consommé de cannabis.
Contrôlé par la police, alors qu’il venait onze jours plus tôt d’être libéré sous contrainte par un juge d’application des peines, il portait un bracelet électronique afin de purger sous surveillance la fin d'une condamnation. Il sera à nouveau incarcéré pour effectuer la peine en maison d’arrêt jusqu’en mai.
Vingt-deux mentions au casierAu total, son casier judiciaire fait état de vingt-deux mentions. Au cours de ses réquisitions, le parquet demande douze mois ferme et le maintien en détention à l’encontre de cet homme arrivé d’ex-Yougoslavie à 11 ans.
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« Sa personnalité est marquée par cela, a plaidé Me Causse. On continue à taper avec des condamnations de prison ferme. Il faut réfléchir à l’insertion. » En vain. Son client est retourné en détention.
Estelle Dissay
