Les émotions, et particulièrement les émotions négatives au premier rang desquelles la colère, jouent désormais un rôle majeur dans la formation de l’opinion et les comportements électoraux. Une étude récente de Yann Algan et Thomas Renault sur les émotions exprimées sur les réseaux sociaux permet de mieux comprendre ce phénomène, qui renvoie à la distinction entre la foule et le public faite jadis par Gabriel Tarde.