Vendredi 5 juillet après-midi, alors que d’épaisses fumées noires s’échappaient de leur restaurant, les propriétaires de La Pataterie étaient déjà dans l’action.
Séverine et Nicolas Auger avaient chacun le téléphone vissé à l’oreille pour prévenir les salariés avant d’appeler la franchise puis leur assurance. Leur objectif est clair : faire le maximum pour rouvrir leur restaurant au plus vite.Ce lundi, l’odeur est encore âcre aux abords de La Pataterie et de la Biocoop dans la zone de Chirel. Des barrières vauban condamnent l’accès au parking.
Photo Céline Demars
D’immenses panneaux d’OSB obstruent les entrées du restaurant depuis samedi. L’architecture du bâtiment montre peu de stigmates du sinistre. Une desserte en bois est entreposée sur la terrasse. Brûlée sur la moitié de sa hauteur, elle indique l’intensité de l’incendie. « Les pompiers nous ont dit que le feu était parti de cette desserte qui se trouvait près du bar dans la salle de restauration », rapporte la patronne, sans connaître encore précisément la cause du déclenchement.
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L’action des pompiers a permis de préserver des flammes les cuisines du restaurant et le magasin attenant de la Biocoop. Ces deux endroits ont en revanche étaient souillés par les fumées chargées de suie. La salle de restaurant est ravagée en revanche.
Les tables dressées pour un service du soir qui n’est jamais arrivé sont figées dans un décor de poutres de bois brûlé et de luminaires fondus ne tenant plus que par un fil. Le carrelage s’est même soulevé par endroits. « Nous voulons rouvrir au plus vite, mais tout le monde nous dit que cela va être long. Peut-être pas avant le début de l’année 2025. »
Photo Céline DemarsLe couple est à la tête de la Pataterie depuis son ouverture au Puy en 2011. Ils sont devenus propriétaires du fonds de commerce composé d’une salle de 110 places (et 50 en terrasse) en octobre 2022. Ils ont mandaté leur propre expert qui est passé samedi. Séverine et Nicolas Auger attendaient lundi après-midi le passage de leur comptable et de l’expert de leur assurance. L’architecte de la franchise doit se rendre sur place aujourd’hui. « Nous avions des habitués en semaine qui sont venus nous voir en pleurs », témoignent les propriétaires, touchés par les nombreux messages de soutien et propositions d’aide qu’ils ont déjà reçus.
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Céline Demars
