Au parc des Sources à Vichy (Allier), plus d’une centaine de bancs ont récemment reçu un coup de jeune. C’est l’entreprise Guyon située entre Thiers (Puy-de-Dôme) et La Monnerie-le-Montel qui est à la manœuvre depuis février. Celle-ci fabrique et distribue du mobilier urbain et du mobilier extérieur pour les professionnels, principalement les collectivités.La genèse du projet ? « La Ville souhaitait conserver ces bancs historiques mais usagers. Ils sont emblématiques de ce parc », explique Céline Genevrier, responsable opérationnel à Guyon.Tout au long de ces derniers mois, l’entreprise a ainsi récupéré les bancs, les a démontés et a rénové tous les pieds. Pour cela, les salariés ont mis à nu les pieds en fonte grâce au grenaillage. Le but ? Les décaper complètement. Certains d’entre eux étaient cassés mais « un moule a été réalisé et on les a refaits à l’identique », pointe-t-elle.
Pour donner un coup de neuf aux bancs, les pieds passent dans un circuit. Au programme : lavage, séchage, poudrage… Photo Entreprise GuyonPar la suite, les salariés ont appliqué un traitement anticorrosion avant d’ajouter une peinture couleur bronze. Durant cette procédure, une seule étape a nécessité des matériaux neufs : le changement des lattes de bois.
Cette démarche de non-gaspillage et locale a particulièrement plu à la société qui avait déjà eu l’occasion de procéder à quelques projets de ce type « mais ponctuellement. Ce n’était pas encore dans l’ère du temps. Aujourd’hui, les achats plus responsables sont devenus un besoin pour les collectivités. Sans compter la loi Agec (loi antigaspillage pour une économie circulaire) promulguée en 2020, qui oblige l’utilisation de mobilier rénové plutôt que d’en acheter », rappelle Céline Genévrier.
Le projet de l’entreprise Guyon : 87 bancs simples et 30 bancs doubles. Photo Entreprise Guyon
L’entreprise confie avoir des demandes dans le Puy-de-Dôme et dans plusieurs autres communes françaises. « C’est une démarche qu’on souhaite mettre en avant. On pense qu’il y a beaucoup de collectivités qui sont confrontées à ce genre de sujet. On va communiquer là-dessus », annonce la responsable opérationnel.
Un service autour de la rénovationQuid du coût ? « On peut considérer que le coût d’une rénovation équivaut en moyenne à deux-tiers du prix d’un banc neuf », estime Céline Genevrier. Par ailleurs, depuis deux ans, Guyon propose « un service réparation » piloté par le responsable produit. Celui-ci réfléchit autour de différents enjeux. Parmi eux : changement de pièces détachées, la question de la remise de la peinture à neuf… « Le métal est un matériau qui a une durée de vie très longue, ce qui s’abîme c’est le coup de peinture. Si on le repeint, il est comme neuf », souligne-t-elle. Actuellement, l’entreprise n’a plus qu’une vingtaine de bancs à terminer.
En chiffres : * 1993 : La date de création de l’entreprise Guyon. * 5 : Le nombre de salariés travaillant à Guyon. S’ajoutent ceux de l’entreprise MSJ Industrie. Soit au total, une cinquantaine de personnes. * Entre 1 et 1,5 million : Le chiffre d’affaires de l’entreprise en fonction des années.
Lydia Reynaud