Réélu dimanche 7 juillet, le parlementaire cantalien Vincent Descœur garde la « trahison » d’Éric Ciotti en travers de la gorge. Le député de la première circonscription du Cantal aimerait que le groupe LR à l’Assemblée change de nom.
Et maintenant ? Après sa réélection au poste de député de la première circonscription du Cantal, Vincent Descœur ne reprendra pas sa carte LR de sitôt. « Tant que le sujet Éric Ciotti n’est pas traité, il n’y a aucune raison que je revienne vers le parti Les Républicains », affirme le parlementaire cantalien, siégeant depuis 2017 à l’Assemblée nationale.
Vincent Descœur avait claqué la porte de sa famille politique le 11 juin « à 13 h 06 », heure précise à laquelle Éric Ciotti, le président des LR, avait annoncé une alliance avec le Rassemblement national de Jordan Bardella. Quatre semaines plus tard, « c’est niet », insiste-t-il : hors de question que le député d’Aurillac regagne le parti « tant que la question de la présence d’Éric Ciotti n’est pas résolue. Et on n’a aucune visibilité, déplore-t-il. Parce que, par définition, cela peut être une succession de procédures » afin de parvenir à l’évincer. Pour rappel, Éric Ciotti avait été élu il y a moins de deux ans, en décembre 2022, par 53,7 % des 91.110 adhérents LR…
« Une nouvelle appellation » à trouver pour le groupe LRDénoncer l’alliance LR-RN constituait-il la stratégie pour l’emporter ? « Je ne dirais pas “stratégie gagnante”, parce que je ne l’ai pas fait pour ça, répond Vincent Descœur. Que ce soit très clair, c’était la condition indispensable pour que je m’inscrive à la préfecture. Ce n’était pas une question de stratégie »... même si « cela ne s’est pas avéré être un handicap ».
À l’Assemblée nationale, en revanche, et même si Vincent Descœur n’a pas encore arrêté son choix, il pourrait siéger dans le groupe « des élus de la droite républicaine ». Dans l’hémicycle, la donne ne sera pas la même qu’au parti, car Éric Ciotti sera « assis au milieu des députés RN », souligne Vincent Descœur.
Mais pour éviter toute « confusion », le Cantalien plaidera pour un changement de nom. « Je souhaite que ce groupe ne soit pas identifié comme un groupe Les Républicains, détaille-t-il. Je serai l’un de ceux qui militeront pour que l’on trouve une nouvelle appellation. »
Et préférerait-il qu’il soit présidé par Olivier Marleix, comme durant la précédente législature, ou par Laurent Wauquiez ? « Depuis le début, j’ai dit que j’espérais que Laurent Wauquiez joue un rôle. »
Romain Blanc
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