Le front républicain a barré la route au Rassemblement national dans le Cantal. Les deux candidats de l’extrême droite, qui disposaient de peu de réserves de voix, ont progressé, de façon contenue, dans l’entre-deux-tours. Dans la première circonscription (Aurillac), Dorothée Gallais a engrangé 1.307 voix quand son compagnon dans la vie, Gilles Lacroix, en a gagné un peu de plus de 2.000 dans la circonscription de Mauriac/Saint-Flour.
Le député sortant Divers droite Vincent Descœur a bénéficié du désistement de l’attelage du Nouveau Front populaire Valérie Rueda-Pierre Mathonier, déclarant au lendemain du premier tour vouloir distinguer les adversaires politiques face à la poussée de l’extrême droite. Le maire socialiste et président de l’Agglo s’était clairement positionné, en fin de semaine, appelant à voter pour le parlementaire sortant de droite.
Descoeur proche du grand chelemDans cette première circonscription, Vincent Descoeur a été largement placé en tête par les électeurs avec 65,89 % des suffrages. Aurillac (77,11 %), Arpajon-sur-Cère (65,01 %) et Maurs (73,86 %) l’ont plébiscité. Sur les 93 communes de la circonscription, six localités, dont Laroquevieille et Saint-Saint-Cantalès, ont échappé au candidat Divers droite pour réaliser le grand chelem.Vincent Descoeur a gagné 11.715 voix dans cet entre-deux-tours mais a perdu un peu plus de 3 points depuis sa réélection, en 2022.
Bony en tête dans 138 des 153 communesDans la deuxième circonscription, Jean-Yves Bony retrouvera son siège à l’Assemblée nationale. Lui aussi est moins bien élu qu’en 2022. Le député sortant voit son score de 2022 s’effriter de dix points, confirmant la poussée du Rassemblement national dans l’est et le nord du département. Le député sortant reste confortablement élu (60,71 %) et vire en tête dans les grandes villes de cette circonscription : Saint-Flour (59,8 %), Mauriac (67,38 %), Lanobre (63,01 %), Riom-ès-Montagnes (62,75 %)… Il a basculé en tête dans 138 des 153 communes et a engrangé plus de 9.202 voix, en une semaine.Les deux députés du Cantal devraient s’aligner sur la ligne politique de Laurent Wauquiez qui promettait, ce dimanche 7 juillet, « ni coalition ni compromission » dans son camp.
Pierre Raynaud
