L’envie d’écrire ce livre est venue du souhait de Me Antoine Vey, originaire d’Espaly, de transmettre - et de partager avec le grand public -, une affaire qui a suscité l’intérêt du plus grand nombre : celle de Julian Assange, dont il a été un des avocats.
Les grandes étapes de l’affaire« Cette dernière pose la question de la nature de l’information qui nous est donnée aujourd’hui, dans le monde actuel. Elle interroge également sur le niveau de protection accordée aux gens qui, parfois, se mettent en danger ou travaillent à nous donner une information que l’on espère la plus sincère et la plus exhaustive possible », développe l’auteur de Julian Assange. La plaidoirie impossible.Avec cet ouvrage, écrit alors que l’homme à l’origine des fuites de Wikileaks était encore incarcéré, Antoine Vey souhaitait aussi sensibiliser l’opinion sur l’individualisation de la société et l’indifférence qui peut exister par rapport à celles et ceux qui se retrouvent en fâcheuse posture : « J’avais le sentiment de défendre une personne qui s’était mise en danger pour les autres, et que les autres oubliaient peu à peu. Voilà la seconde source de motivation pour l’écriture de ce livre ».Dans son titre comme dans sa forme, l’ouvrage s’inspire des plaidoiries des avocats antiques, à l’image de Cicéron et de Démosthène, qui étaient prononcées, mais aussi écrites. Il est également un clin d’œil à la plaidoirie, qui ne dure généralement moins de deux heures, le temps qu’il faut pour lire l’œuvre d’Antoine Vey, qu’il présentera à la Fnac du Puy, samedi. Conçu comme un livre engagé, cet ouvrage retrace, certes, les grandes étapes de l’affaire relative à Wikileaks, mais il questionne également de « notre rapport à la vérité à l’ère numérique ».
« Notre rapport à la vérité à l’ère numérique »Aussi, « nos gouvernants peuvent-ils laisser condamner un journaliste pour avoir révélé des informations exactes ? Dire la vérité est devenu un crime ? » En d’autres termes, toute vérité est-elle bonne à dire lorsque l’on est journaliste et doit-on cette vérité à son auditoire, quel qu’en soit le prix ? La réponse est à laisser mûrir au terme de la lecture des 144 pages de Julian Assange. La plaidoirie impossible. n
Pratique. Dédicace de Julian Assange. La plaidoirie impossible par Antoine Vey, à la Fnac du Puy-en-Velay, samedi 6 juillet de 10 à 12 heures.
Cédric Dedieu
