Eduard Coetzee. Autour de la main courante du Stadium de Brive, peu de supporters connaissaient vraiment ce nom en début de semaine. Pourtant, à partir du 1er août prochain, ils seront amenés à souvent croiser le nouveau directeur général de 44 ans débauché des Sharks de Durban.
Débauché car l’ancien pilier, passé notamment par Bayonne et Biarritz avec qui il a disputé une finale de H Cup contre Toulouse en 2010, occupait ces mêmes fonctions au sein du club sud-africain et que sa direction n’envisageait pas spécialement son départ.
Coetzee a oeuvré pour faire venir Curwin Bosch« “Ed” n’était pas sur le marché mais on a appris qu’il regardait les opportunités pour un éventuel retour en France, tant pour sa famille que sur le plan professionnel. On a réussi à le convaincre en lui présentant notre projet 2030 et tout est ensuite allé très vite », explique le nouveau président du CA Brive Thierry Blandinières qui ne tarit évidemment pas d’éloges sur son nouveau directeur général qui prendra officiellement ses fonctions au 1er août.
« Eduard a été un joueur de rugby exceptionnel et c’était un critère très important dans notre choix d’avoir un directeur général qui connaisse le rugby professionnel en termes de crédibilité et de légitimité vis-à-vis des joueurs ou des entraîneurs. Il a aussi un gros carnet d’adresses et il va nous permettre d’avoir une dimension internationale qui est primordiale si on veut exister, demain, en Top 14 », poursuit le président du CA Brive.
Avant même de débuter sa nouvelle mission, Eduard Coetzee a d’ores et déjà œuvré pour Brive en étant un des artisans majeurs dans la venue de Curwin Bosch qui évoluait aux… Sharks. C’est lui qui a noué les premiers contacts avec l’ouvreur et lui qui a été le porte-parole du fameux projet 2030 du CAB.
Quid de sa capacité d’adaptation à une ville et un club radicalement différents des Sharks ? Certains partenaires locaux peuvent s'interroger. Au cœur des négociations, Simon Gillham a, lui, vu ses doutes d’installer un Sud-Africain au poste de DG balayés d’un revers de main.
Une rencontre décisive à Londres, fin mai« Eduard a la nationalité française, il parle très bien Français et surtout, il connaît l’importance du terroir et il comprend les enjeux locaux. Il a l’envergure pour gérer le local, le national et l’international », confie le désormais vice-président du conseil d’administration qui avait rencontré Eduard Coetzee à Londres, en compagnie de Thierry Blandinières, Jacky Lintignat et Ian Osborne, lors de la finale de Challenge Cup des Sharks, fin mai.
Contraint d’arrêter sa carrière à seulement 32 ans en raison de trop nombreuses commotions cérébrales, Eduard Coetzee avait alors rapidement basculé sur son après-carrière et les études en obtenant, notamment, des diplômes dans le management et la gestion financière.
Benjamin Pommier
