Dans l'épisode 5 de Drag Race France saison 3, les fans du programme ont pu assister à un échange à cœur ouvert sur les problèmes de dépendance à l'alcool et autres drogues. Une séquence utile.
Disponible à la demande sur France.tv, la saison 3 de Drag Race France proposait dans son cinquième épisode le challenge tant attendu du Snatch Game, soit l'épreuve où les queens en compétition doivent incarner une célébrité pour une parodie de jeu télévisé. On a bien gloussé comme chaque année, mais c'est un tout autre moment qui a capté notre attention ce vendredi 27 juin : une conversation de groupe où les candidates abordent la question de l'addiction, sujet particulièrement important au sein de la communauté LGBTQI+.
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Tandis qu'elles reviennent dans l'atelier pour souffler après leur Maxi Défi de la semaine, les queens évoquent le stress ressenti tout au long du jeu. Un de ces instants de confessions utiles comme l'émission sait le faire depuis sa première saison sur des sujets importants – rejet familial, harcèlement scolaire, sérophobie… – où cette fois Le Filip aborde le sujet de la dépendance à l'alcool. "Je n'avais pas réalisé à quel point c'était devenu une béquille pour moi pendant longtemps. La drogue aussi, forcément", s'ouvre la candidate croate, évoquant une consommation de plus en plus fréquente au point de perdre le contrôle.
La drogue comme refuge
"Aujourd'hui, ça va mieux mais je suis un peu plus vieux, poursuit la drag queen. J'ai des amis qui commencent à mourir, très jeunes aussi. Juste cette année, j'en ai perdu trois. Suicide, dépression, AVC... Je ne vais pas dire que c'est forcément à cause de la drogue ou de l'alcool mais déjà, dans notre communauté, je pense qu'on a un rapport avec la fête qui est excessif. J'ai toujours peur que la fête se finisse."
Dans la foulée, Norma Bell confie batailler contre une addiction au cannabis : "En quatrième, je me suis réfugié dedans. C'était au stade où je faisais mes études, je bossais, j'étais tout le temps défoncé, je fumais une dizaine de joints par jour et c'était normal pour moi. En arrivant ici sur Drag Race, j'ai totalement arrêté." L'artiste de La Réunion souligne ainsi le rôle salvateur qu'a eu son investissement dans une passion, ici l'art drag, pour sortir de son addiction. Et de compléter, face caméra au confessionnal, avec un message encourageant : "J'aimerais juste dire à toutes les personnes qui sont dans la même situation qu'il faut pas avoir honte. Il y a énormément de gens qui ont des addictions et je pense qu'on ne jugera jamais quelqu'un qui a envie de s'en sortir." Efficace, cette séquence permet d'offrir de la visibilité à un enjeu communautaire majeur au sein d'un programme fédérateur du service public.
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Crédit photo : France.tv