Près de 860.000 collégiens passent lundi 1er juillet et mardi 2 juillet les épreuves écrites du brevet, que le gouvernement sortant veut réformer pour en faire "un véritable examen d'entrée au lycée" dès l'an prochain, une évolution en suspens dans un contexte politique très incertain. Les épreuves écrites de français et mathématiques du Diplôme national du brevet (DNB) ont lieu lundi et celles d'histoire-géographie, de sciences (physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, technologie) mardi.
Le brevet, qui atteste des connaissances et compétences acquises en fin de collège, à l'issue de la classe de troisième, se compose d'une partie de contrôles continus ainsi que d'épreuves finales.
Il est noté sur 800 points au total: 400 points de contrôles continus et 400 points d'épreuves finales (français, mathématiques, histoire-géographie, sciences et oral). Il faut décrocher au moins 400 points pour l'obtenir.
La réussite au brevet, dont l'ancêtre (le BEPC) a été créé en 1947, ne conditionne pas le passage en seconde. Mais en décembre, Gabriel Attal, quand il était ministre de l'Education, avait annoncé sa volonté de réformer cet examen pour renforcer son "exigence", dans le cadre des mesures du "choc des savoirs".
"Tout est très incertain en raison du contexte politique"L'actuel Premier ministre avait dit vouloir donner une part accrue dans la note finale aux épreuves terminales, qui seraient amenées à représenter désormais 60% du verdict final. Il avait surtout annoncé que l'obtention du brevet "conditionnerait", à partir de la session 2025, "l'accès direct au lycée", les élèves qui ne l'obtiennent pas devant rejoindre une classe "prépa-seconde".
Cette classe "prépa-seconde" doit être expérimentée dès la rentrée prochaine sur base du volontariat dans une centaine de lycées français, au moins un par département.
Mais la généralisation de ce dispositif de "prépa-seconde", prévue l'année prochaine, doit encore être entérinée, tout comme la réforme de l'examen en lui-même, prévue pour la session 2025. Les textes prévoyant cette réforme, qui devaient être examinés lors d'un conseil supérieur de l'éducation (CSE) le 4 juillet, "ont été retirés", selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat des collèges et lycées. "Nous n’avons donc toujours pas l'architecture du nouveau brevet", a-t-elle dit.
"Tout est très incertain en raison du contexte politique", a relevé Jérôme Fournier, secrétaire national du syndicat SE-Unsa. "Rien n'est encore gravé dans le marbre."
Le taux de réussite au brevet dépasse les 85%. L'an dernier, il avait été de 89%, en hausse de 0,6 point par rapport à l'année précédente, avec quelque 757.600 collégiens admis.
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Avec AFP.