Des drapeaux tricolores agités de droite à gauche et de gauche à droite, une Marseillaise chantée, des félicitations qui fusent, une salve d'applaudissements nourris... Ce dimanche, un peu après 21 h 30, une dizaine de militants du Rassemblement national attendaient Valéry Elophe et Maïtey Pouget, leurs candidats sur les deux circonscriptions de la Corrèze, qualifiés pour le deuxième tour des législatives, devant la permanence du parti d'extrême droite, à Brive.
Quelques minutes plus tôt, ils étaient en préfecture, à Tulle, pour suivre l'évolution des résultats.
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Valéry Elophe en tête sur la deuxièmeCe n'est que le premier étage de la fusée", a prévenu Valéry Elophe, fort de ses 36,28 % obtenus dans la circonscription de Brive, qui lui permettent de devancer la députée sortante Frédérique Meunier (LR, canal historique), face à des militants enthousiastes et, pour certains, émus. "Il nous reste désormais cinq jours pour gagner dans les deux circonscriptions corréziennes, a-t-il ajouté. On va continuer à aller à la rencontre des gens, à délivrer nos messages. "
"Rien n'est acquis, il ne faut pas lâcher"Chez les sympathisants du RN, qui ont suivi l'annonce des résultats nationaux, à 20 heures, sur grand écran, on ne criait pas victoire trop vite, notamment sur la circonscription de Brive. "Rien n'est acquis, confiaient Raphaël et Christelle. On a gagné une première bataille, mais pas encore la guerre. Il ne faut rien lâcher. On a l'impression que la France est détruite par sept ans de macronisme et par un laisser-aller qui dure depuis une trentaine d'années."
Éliminé dès le premier tour lors des législatives de 2022, Valéry Elophe, Briviste de naissance, mesurait le chemin parcouru depuis qu'il s'est engagé pour le Front national, en 2012, devenu Rassemblement national quelques années plus tard : "Le travail paye. On va savourer ce soir, avant de repartir au combat demain".
"Madame Meunier, la candidate de M. Macron"Notamment pour convaincre les électeurs d'Amandine Dewaele, candidate du Nouveau front populaire, arrivée en troisième position, qui a fait savoir qu'elle se désistait : "Je ne crois pas à l'arithmétique et au report automatique des voix de madame Dewaele au profit de madame Meunier, qui est la candidate de M. Macron. Ça l'était déjà avant le premier tour mais ça l'est encore plus maintenant".
Comme il l'avait annoncé au moment d'officialiser sa candidature, mi-juin, le conseiller régional d'opposition, qui mettra fin à son mandat en cas de succès dimanche 7 juillet, tiendra une réunion publique, mercredi 3 juillet, salle du Mazaud, à Brive. "J'ai envie de gagner, pas pour moi, mais pour le département", a-t-il conclu.
Guillaume Blanc